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Faute de nouveaux partenaires, l’usine du Sud de Vale pourrait être mise en sommeil en juin 2018. Un sujet de la Dépêche de Nouvelle-Calédonie.
Face aux coûts de l’usine du Sud, la rentabilité n’est toujours pas au rendez-vous. C’est après ce constat que les actionnaires et le PDG du groupe Brésilien, Mario Schvartsman, ont acté une possible mise en sommeil de son outil industriel sur le territoire en juin 2018. Dans le cas où le groupe métallurgiste ne trouverait pas un partenaire stratégique acquéreur d’une participation de 20 à 40 %, Vale ne continuera pas à « investir et perdre de l’argent » en Nouvelle-Calédonie, a déclaré le patron de Vale devant la presse financière le 8 décembre à Londres.
Depuis des années, le minier Brésilien investit des milliards au sein de l’usine du Sud qui demeure déficitaire et ne « connaît que des problèmes », a déclaré Mario Schvartsman. Des investissements de la maison-mère de Goro Nickel qui, dans les prochaines années, devra injecter jusqu’à 500 millions de dollars dans le projet Lucy, consistant à la construction d’une nouvelle zone de stockage des résidus et des déchets miniers.
Un investissement conséquent pour le Brésilien qui ne veut plus injecter des milliards seuls. Depuis des mois, des partenaires stratégiques sont démarchés afin d’acheter une participation de 20 à 40 % du capital de l’usine du Sud. Des interlocuteurs Chinois ont été approchés, dont des entreprises spécialisées dans le recyclage des métaux et la raffinerie du nickel, utilisant ce dernier dans les batteries des véhicules électriques. Mais pour l’heure, les négociations semblent être au point mort.
Le PDG de Vale l’a rappelé une fois de plus devant la presse financière : faute de partenaires viables pour soutenir les investissements futurs du site Calédonien, juin 2018 sera la date limite au-delà de laquelle l’usine du Sud devra être mise sous cloche.