Dans un communiqué de presse détaillant ses résultats du 1er trimestre 2019, le groupe minier français Eramet se félicite d’un chiffre d’affaire en hausse de 0,3% par rapport au 1er trimestre 2018. En outre, la production minière de sa filiale calédonienne, la SLN, a atteint un record historique à 908 kth (+ 22 %).
873 millions d’euros : c’est le chiffre d’affaires d’Eramet au 1er trimestre 2019, en hausse de 0,3% par rapport au 1er trimestre 2018. Pour le groupe minier, ce chiffre d’affaires est « stable » et « porté par la croissance des activités Manganèse et Sables Minéralisés ». Eramet, dirigé par Christel Bories, salue surtout « de nouveaux records de production minière tant dans le manganèse que dans le nickel ». Ainsi, en Nouvelle-Calédonie « la production minière a atteint un record historique à 908 kth (+ 22 %) » et ce, malgré « une saisonnalité qui pèse traditionnellement sur le 1er trimestre et la grève au centre de Thio, 4ème site majeur de la SLN ». De même, « les exports de minerai de nickel ont progressé de 63 % à 235 kth, en ligne avec l’objectif de 1,5 Mth en 2019 ».
Pour Christel Bories, « cette bonne performance s’accompagne, en Nouvelle-Calédonie, du feu vert donné par le gouvernement à notre demande d’export de minerai de nickel. Ceci marque une étape importante dans le déploiement du plan qui vise à rendre la SLN durablement compétitive ». « La transformation stratégique et managériale impulsée depuis deux ans porte ses fruits et les performances opérationnelles s’améliorent. Malgré un environnement légèrement dégradé, nous maintenons le cap et confirmons nos objectifs pour l’année », assure-t-elle encore.
« Les perturbations des centres miniers de la Côte Est (Kouaoua en 2018 et Thio depuis le début d’année) ont affecté significativement la chimie du minerai de nickel transformé à l’usine de Doniambo, ce qui n’a pas permis le fonctionnement des fours à plein régime », indique toutefois le groupe. « En conséquence, la production de ferronickel de la SLN est en baisse de 14 % à 12,2 kt et les ventes affichent une baisse de 17 % à 12 kt ». Enfin, « au 1er trimestre 2019, le cash-cost de la SLN s’élève à 5,9 USD/lb, niveau comparable à celui de 2018. Ce cash-cost a été pénalisé par les faibles teneurs du minerai enfourné à l’usine compte tenu des perturbations sur les mines de la Côte Est ».