© France-Antilles
Sollicité par Xavier Niel pour formuler une proposition de reprise du quotidien France-Antilles, le tribunal de commerce prononce la reprise de l’activité ce mardi 18 février, soit deux semaines après la liquidation de l’unique quotidien.
Les Antilles et la Guyane auront-elles de nouveau un quotidien? Après une audience, le tribunal de commerce de Fort-de-France accordé le retour à l’activité au groupe France-Antilles. Une décision qui fait suite à la demande de Xavier Niel qui avait sollicité une audience au tribunal de commerce de Fort-de-France afin de formuler une offre. La reprise de l’activité permettra ainsi le dépôt d’une offre de Xaviel Niel mais de tout autre repreneur potentiel, jusqu’au 2 mars prochain à 15 heures.
Prudence des salariés
« Est-ce une offre, une lettre d’intention? On n’en connaît ni les tenants, ni les aboutissants », a indiqué Maitre Arnaud Celenice, avocat des salariés de France-Antilles Martinique, qui ignore également pourquoi l’offre de Xavier Niel n’a pas été déposée pendant le délai légal.
Ce dernier n’a pas souhaité faire de commentaires « pour le moment ». « On était déjà dans l’exception. On l’était encore avec la prolongation de l’activité pour sortir le dernier France-Antilles. C’est qu’il y a un vrai enjeu sociétal au-delà de l’enjeu social », a souligné Maitre Celenice.
Néanmoins, pour le moment, rien est fait. « À ce stade, même s’il existe une lettre d’un repreneur et que les instances judiciaires, compte tenu de l’enjeu social et médiatique, souhaitent se donner toutes les chances, il ne faut pas se réjouir trop vite. Le projet de reprise n’a pas été détaillé et pas présenté aux IRP (Instances Représentatives du Personnel), ni même au mandataire judiciaire », constate Rodolphe Lamy, représentant des salariés de France-Antilles Martinique.
Une démarche assez unique puisque la liquidation a été prononcée faute de repreneurs crédibles. France-Antilles était en redressement judiciaire depuis le 25 juin 2019. Pour rappel, Le seul quotidien des Antilles, fondé en 1964 par le magnat de la presse Robert Hersant, a été liquidé sans poursuite d’activité en janvier dernier après des années de difficultés et de relances avortées.