L’île de Mayotte a connu seulement vingt jours sans conflit social en 2017, a indiqué vendredi le Préfet de Mayotte, Frédéric Veau.
« On a eu en 2017 seulement 20 jours sans conflit social et en 2018, on est le 26 janvier, on a zéro jour sans conflit social puisque on a eu tout le temps la grève à Mayco (usine de Coca-Cola de Mayotte) et d’autres conflits », a-t-il déplore. Il a précisé que ces conflits « se régulent dans le cadre du droit du travail des différentes instances qu’on a à l’ inspection du travail et à la DIECCTE (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) ».
Le préfet de Mayotte est revenu sur la recrudescence des caillassages des bus scolaires notamment au cours de cette semaine, soulignant que ces faits de violence relèvent de la délinquance et appellent une réponse policière et judiciaire. »Je peux vous dire aujourd’hui qu’il y a eu quatre interpellations de caillasseurs, deux majeurs et deux mineurs qui avaient agi sur Mamoudzou (chef-lieu de l’île). Les majeurs ont été incarcérés », a indiqué Frédéric Veau.
Le préfet a insisté sur la nécessité d’avoir une prise de conscience dans toute la société mahoraise, sinon si toutes ces violences continuent, « le département court à l’échec ». « On a vraiment besoin des associations et des familles pour nous aider à faire passer le message notamment en direction des jeunes », a-t-il lancé.Enfin, le représentant de l’Etat à Mayotte s’est donné trois priorités pour 2018: continuer de travailler d’arrache-pied pour la sécurité, lutter contre l’immigration clandestine et booster le développement économique et social pour créer de l’activité dans le département.
Avec AFP