Mayotte : Un mouvement social des salariés de Total paralyse l’île

Mayotte : Un mouvement social des salariés de Total paralyse l’île

© Twitter La Voix de Mayotte

Des employés de Total à Mayotte se sont mis en grève vendredi pour réclamer une évolution de leurs rémunérations et de meilleures conditionsde travail, entraînant d’importants problèmes d’approvisionnement.

Les stations d’essence de l’île sont restées fermées à l’exception de deux, à Kaweni et Majicavo, prises d’assaut par les automobilistes et les motocyclistes. Des salariés ont bloqué au dépôt la sortie des camions citernes chargés de les approvisionner en carburant, selon des sources syndicales. Les grévistes de Total Mayotte protestent contre une détérioration de leurs conditions de travail. « Que ce soit au siège de Total Mayotte, en station service, en dépôt de carburant, nous constatons que ces conditions de travail sont devenues pitoyables », a déclaré à la presse Patricia Mandine, secrétaire du CHSCT (Commission d’ Hygiène et de Sécurité).

Selon elle, des négociations avec la direction, qui a notamment proposé un droit de remise sur le prix du gaz sans en préciser le montant, ont déçu les salariés. Un prochain rendez-vous pour poursuivre les discussions est fixé au 17 août, a-t-on indiqué de source syndicale. Interrogée par le Journal de Mayotte, la direction du groupe Total reproche aux salariés grévistes de «bloquer tout une île alors que Total est le seul distributeur sur les lieux» et « d’empêcher les salariés non-grévistes de travailler» à travers des «blocages forcés».

A l’issue d’une réunion avec des représentants de la société Total et des services de l’Etat concernés, la préfecture a indiqué dans un communiqué avoir pris deux décrets. L’un visant à établir « une liste des véhicules prioritaires, notamment des services de santé et de sécurité, qui pourront être approvisionnés selon des modalités précises », l’autre interdisant temporairement « l’approvisionnement et le stockage de carburants dans des bidons et jerricans » pour « des raisons de sécurité ».

Avec AFP