Mayotte: Après des mesures sur la sécurité, des mesures d’urgences pour les entreprises mahoraises

Mayotte: Après des mesures sur la sécurité, des mesures d’urgences pour les entreprises mahoraises

© Twitter Abby Said Adinani

Alors que le Port de Longoni retrouve son activité peu à peu, le Préfet de Mayotte Dominique Sorain a annoncé le 6 avril de nouvelles mesures d’urgence, cette fois en faveur du secteur économique mahorais.

« Les dernières semaines de blocages ont été particulièrement pénalisantes pour les entreprises et leurs salariés, et par conséquent pour toute la population. Le préfet a mobilisé tous les acteurs économiques pour identifier les mesures qui doivent permettre une reprise sans délais de l’activité à Mayotte », précise un communiqué de la Préfecture de Mayotte.
En effet, plusieurs représentants de patronat avaient interpellé à plusieurs reprises le gouvernement sur les conséquences d’un prolongement du mouvement social sur l’activité économique de l’île. « Les entreprises de Mayotte redoutent un durcissement du mouvement qui aura des conséquences dévastatrices pour les entreprises et pour l’avenir de l’île et de ses habitants. Pour rappel, la grève contre la vie chère de 2011, a coûté à notre île 3000 emplois. », avait souligné l’intersyndicale.

Un appel qui semble avoir été étendu par le délégué du gouvernement. Les chefs d’entreprises à Mayotte pourront bénéficier de plusieurs reports et garanties comme le décalage des paiements des frais de douanes, des moratoires sur les dettes fiscales et sociales des entreprises, la mise en place des prêts d’honneur, l’allongement des prêts de développement outre-mer, l’adaptation du dispositif type « crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi » à Mayotte, la dérogation accordée pour la prise en compte de l’activité partielle à compter du 20 février, la date limite de remise des liasses fiscales au 1er juillet au lieu du 1er mai, la possibilité de recourir aux heures supplémentaires pour cas de force majeure sans pénalité sur l’aide accordée aux entreprises de 1400€ par an et par emploi pour le passage aux 35 heures ainsi que la récupération des heures perdues sans majoration.