La raffinerie des Antilles va être stoppée afin d’y effectuer des opérations de maintenance nécessaires à son bon fonctionnement. Deux mois de travaux pour un coup d’opération de 60 millions d’euros, le plus gros budget de maintenance jamais investi sur le site.
Tous les 6 ans, la Société Anonyme de la Raffinerie des Antilles (SARA) effectue un arrêt complet du site pour les opérations de maintenance. Un chantier qui n’impactera aucunement l’approvisionnement en butane, essence ou kérosène, puisque les cuves de stockage ont été remplies au maximum avant la mise à l’arrêt de l’infrastructure, comme le confirme Philippe Guy, directeur général de la SARA, au micro de nos confrères de viàATV : « Il n’y aura aucune conséquence puisque nous démarrons ce grand arrêt technique avec nos cuves de stockages pleines. Ça va tenir sans problème pendant un mois, et pour les semaines en attendant le redémarrage nous avons prévu un approvisionnement logistique à partir de la Caraïbe. Donc que nos consommateurs soient rassurés, comme d’habitude le carburant sera disponible pour les voitures, les camions et les avions sans problème et sans perturbation ».
Cette année, le budget de maintenance atteint le record de 60 millions d’euros. Cet investissement conséquent sera réparti à 50% par les opérations de maintenance classique et remplacement de matériel, et 50% par des investissements nouveaux, avec notamment l’ajout de 4 fours qui permettront à terme de réduire la consommation énergétique du site, et les émissions de CO2 d’environ 15%.
Alors que la raffinerie fête sa cinquantième année d’existence, cette nouvelle étape de maintenance devra s’effectuer dans les conditions particulières liées à l’épidémie de Covid-19. Avec 500 personnes mobilisées sur site, 700 personnes au plus fort des opérations, les normes sanitaires impacteront forcément le déroulé des travaux. Un cadre qui a amené la SARA à anticiper la mise en place d’une cellule sanitaire, composée de 2 médecins, d’infirmières, et 10 jeunes sapeurs-pompiers du SDIS. Des prises de températures auront lieu tous les jours, des tests PCR et sérologiques seront disponibles sur site, afin d’éviter l’apparition d’un nouveau cluster.
Par Damien Chaillot
