Logements en Outre-mer : 168 900 logements seraient à construire à La Réunion à l’horizon 2035

Logements en Outre-mer : 168 900 logements seraient à construire à La Réunion à l’horizon 2035

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L’Insee Océan a réalisé une étude en partenariat avec la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de La Réunion sur les besoins en logement à La Réunion à l’horizon 2035.

A travers cette étude, l’institut statistique de l’Océan indien a souhaité décrire les besoins induits par l’augmentation future du nombre de ménages, en lien avec la croissance de la population, son vieillissement et l’évolution des modes de cohabitation. Selon l’Insee, 419 100 ménages vivraient sur l’île en 2035, « si les tendances démographiques et les évolutions récentes en matière de comportement de cohabitation se maintenaient ».

Croissance démographique et ménages plus petits

L’augmentation du nombre d’habitants expliquerait la moitié de la hausse du nombre de ménages. L’autre moitié viendrait de la baisse de la taille des ménages. Celle-ci serait davantage induite par le vieillissement de la population, alors que l’évolution des modes de cohabitation pèserait moins sur la hausse du nombre de ménages que par le passé. En particulier, la part de personnes seules augmenterait moins rapidement qu’auparavant. « À La Réunion, le nombre de personnes par ménage diminuerait de 2,7 en 2013 à 2,3 en 2035. En 2035, la taille des ménages réunionnais serait encore supérieure à celle de l’Hexagone en 2013. Mais l’écart se réduit » précise l’Insee.

Des logements amenés à évoluer

Parallèlement aux tendances démographiques et aux évolutions des comportements de cohabitation qui déterminent le nombre de ménages supplémentaires à l’horizon 2035, d’autres éléments sont à prendre en considération pour estimer l’ensemble des besoins en logements. À l’heure actuelle, on estime à 19 800 le nombre de personnes seules ou familles ne disposant pas de leur propre logement à La Réunion, ce qui nécessite autant de logements supplémentaires.

Dans le futur, les logements existants seront aussi amenés à évoluer. Par exemple, certains logements seront fusionnés ou scindés, d’autres pourront changer d’usage et se transformer en local commercial ou de stockage, ou l’inverse. D’autres logements pourront être détruits en raison leur vétusté ou pour satisfaire les besoins de nouveaux programmes immobiliers.

En plus des 112 800 logements nécessaires à la prise en compte de l’augmentation du nombre de ménages, 19 800 logements supplémentaires doivent répondre au besoin actuel des ménages sans logement. De plus, 26 900 logements couvriraient les besoins de renouvellement du parc existant et 9 300 anticiperaient l’évolution du nombre de logements vacants et de résidences secondaires. Ce sont donc au total 168 900 logements qui devraient être construits à l’horizon 2035. Par intercommunalité, les besoins seraient plus élevés à la Cinor, à la Civis et au TCO (environ 40 000 pour chacune sur la période 2013-2035) qu’à la Cirest et à la Casud (environ 23 000).