Les prix en Nouvelle-Calédonie 33% plus élevés que dans l’Hexagone

Les prix en Nouvelle-Calédonie 33% plus élevés que dans l’Hexagone

Les prix en Nouvelle-Calédonie sont dans leur ensemble 33% supérieurs à ceux de la Métropole, avec des écarts particulièrement sensibles sur les produits alimentaires, a indiqué mardi l »Institut d’émission d’outre-mer (IEOM) qui assure le rôle de banque centrale dans les collectivités ayant pour monnaie le franc Pacifique.

« L’écart de prix avec la Métropole reste relativement stable » depuis 2010, a précisé l’IEOM, qui a publié ces données dans le cadre de la diffusion du bilan économique 2017 en Nouvelle-Calédonie. Le différentiel varie de 2% pour les transports à 64% pour les communications et 73% pour les produits alimentaires.
« En ce qui concerne les communications, l’écart est élevé alors que les prix ont baissé ici, seulement ils ont baissé moins vite qu’en Métropole, » a déclaré à la presse Matthieu Morando, responsable du service des études.
Ce raisonnement ne peut en revanche « absolument pas » s’appliquer aux produits alimentaires, pour lesquels coûts de production élevés, marges confuses, manque de concurrence et protectionnisme peuvent être pointés du doigt. « Des raisons structurelles expliquent également la vie chère. Nous sommes loin, il faut stocker et des normes rigoureuses sont en vigueur », a souligné M.Morando.

Dans cette situation de vie chère, l’inflation reste cependant contenue à 1,4% entre 2016 et 2017, mais là encore c’est essentiellement l’alimentation qui stimule la hausse des prix. En dépit du contexte insulaire et tropical de la Nouvelle-Calédonie, les poissons et crustacés frais et les fruits frais font par exemple partie des 15 plus fortes hausses de prix enregistrées entre 2010 et 2017 avec respectivement 48,6% et 31,3% d’augmentation.
Ces statistiques font écho à une enquête de l’UFC-Que choisir, publiée lundi, évaluant le prix d’un panier type dans la grande distribution plus de deux fois supérieur en Nouvelle-Calédonie qu’en Métropole. L’association a toutefois précisé
que les habitudes de consommation différentes et un échantillonnage plus réduit devaient être pris en compte.

Avec AFP