© Sica Révia
Le Préfet de la Réunion Amaury de Saint-Quentin a pris le 30 mars dernier, un arrêté levant l’interdiction de l’importation des ruminants vivants à la Réunion. Une décision qui inquiète la filière.
Jusqu’au 30 mars 2018, il n’était pas possible d’importer des bovins ou des caprins sur l’île de la Réunion. A l’origine de cette décision, l’importation en 2003 d’une caragaison de bovins atteints de la maladie d’IBR, qui avaient ensuite contaminés le cheptel des éleveurs réunionnais. La Préfecture avait alors pris la décision en 2008 d’interdire toute importation de ruminants. Dix ans plus tard, cette interdiction a été levée par le Préfet Amaury de Saint-Quentin.
Cette décision ne fait pas l’unanimité au sein des éléveurs. Le Président de la Chambre d’Agriculture de la Réunion, Jean-Bernard Gonthier craint notamment les conséquences de cette levée d’interdiction pour la filière bovine locale. » En majorité, les éleveurs sont contre l’importation d’animaux vivants, d’autant plus qu’il existent d’autres méthodes comme faire entrer des semences,des embryons. Ils existent des maladies en Europe qui ne se sont pas présentes à la Réunion. Nous sommes dans un milieu tropical où ces maladies peuvent se développer très rapidement, nous n’avons pas de cette de quarantaine » explique-t-il.
Amaury de Saint‑Quentin, préfet de La Réunion, a rencontré les éleveurs le jeudi 5 avril à la Plaine des Cafres, afin de rassurer et de rappeler l’excellente qualité des produits issus des filières bovines réunionnaises et de rappeler aussi la position de l’État sur les règles et normes sanitaires en vigueur dans les élevages.
Amaury de Saint-Quenfin a rencontré les éleveurs de bovins produisant lait et viande. L’Etat soutient cette production locale de qualité pic.twitter.com/m582ubPcsU
— Préfet de La Réunion (@Prefet974) 5 avril 2018
La production locale de viande bovine est principalement concentrée autour de la SICA Révia qui assure 85 % des abattages contrôlés du département. On estime à 9500 têtes le nombre de cheptel (races limousines et Blonde d’Aquitaine) à la Réunion pour 630 éleveurs bovins.
