La Réunion : Feu vert pour la carrière de Bois blanc

La Réunion : Feu vert pour la carrière de Bois blanc

Ce vendredi 28 décembre, le Préfet de La Réunion, Amaury de Saint-Quentin, a publié un arrêté autorisant la société de concassage et de préfabrication de la réunion (SCPR) à exploiter une carrière de roches massives au lieu-dit Ravine du trou – Bois blanc sur le territoire de la commune de Saint-Leu. « Les installations sont exclusivement réservées à la production de matériaux à destination du chantier de la nouvelle route du littoral », précise l’arrêté préfectoral.  

L’autorisation d’exploitation concerne une surface de 36 hectares et une autre de 53 hectares. Mais la superficie de la zone d’extraction se fera, elle, sur 17,5 hectares. Les installations seront réparties sur deux zones reliées entre elles par un passage inférieur sous la route des Tamarins : une zone basse côté mer et une zone haute côté montagne. En tout, le projet prévoit l’extraction de 14 millions de tonnes de roches dont 9,3 de roches massives à destination de la nouvelle route du littoral. Les horaires d’exploitation du site courent sur une plage horaire de 5H à 19H du lundi au vendredi et le samedi entre 5H et 12H. Les tirs de mines, eux, sont autorisés entre 10 et 16H. La durée de l’exploitation est de 4 ans et demi, comprenant la remise en l’état du site.

L’arrêté précise aussi les mesures de précaution à destination des riverains, comme la gestion des émissions de poussière, la consommation d’eau, le maintien d’une distance minimale de 100 mètres lors de la création de fosses d’extraction, et la protection d’espèces animales ou végétales, endémiques notamment. A noter que cet arrêté a été publié après l’avis favorable de la Commission d’enquête publique en septembre 2018, et après le feu vert de de la Commission départementale de la nature, des paysages et des sites.

« Cadeau de mauvais goût »

Néanmoins, cette autorisation a vivement fait réagir les opposants à cette carrière. Le collectif « Touch pa nout Roche » a fustigé un « cadeau de Noël de mauvais goût ». « C’est une très mauvaise nouvelle pour les riverains, les habitants des Avirons, de Saint-Leu et d’Étang Salé mais aussi pour l’ensemble des Réunionnais », regrette le Collectif sur sa page Facebook. De son côté, le maire de Saint-Leu, Bruno Domen, « prend acte de cette décision préfectorale qui reste incompréhensible ». « En effet, le Schéma Départemental des Carrières qui comprenait le site de Bois Blanc, a été annulé par décision de la Cour d’Appel de Bordeaux, le 29 mai dernier », rappelle-t-il. La Ville de Saint-Leu déposera un recours contre cet arrêté préfectoral.