La Réunion : Décision le 23 décembre sur la reprise du groupe Bourbon

La Réunion : Décision le 23 décembre sur la reprise du groupe Bourbon

Jacques de Chateauvieux, dirigeant et principal actionnaire de Bourbon ©Mal Langsdon

Le tribunal de commerce de Marseille a mis mardi en délibéré au 23 décembre sa décision sur les offres de reprise du groupe parapétrolier Bourbon placé en redressement judiciaire depuis le 7 août.

Une seule offre de reprise globale sur quatre déposées le 21 novembre – celle des banques créancières – a finalement été officiellement déposée pour la reprise du groupe, spécialiste des services maritimes au secteur pétrolier qui emploie 8 200 salariés dont 1 392 en France, Jacques de Chateauvieux, PDG et actionnaire majoritaire de Bourbon, ayant retiré son offre. Cette seule offre émane de la Société phocéenne de participation (SPP), une société détenue par un groupe de banques françaises fédérant les créanciers représentant 75% de la dette du groupe.

Bourbon, qui négocie depuis des mois une restructuration de sa dette bancaire, est plombé par la réduction drastique des investissements de ses clients depuis quatre ans. Sa dette s’élevait à près de 2,4 milliards d’euros à la mi-mars. Les principaux créanciers et loueurs de navires de Bourbon avaient déposé début juin une offre de conversion de la dette du groupe en capital prévoyant une prise de contrôle de la société par ses prêteurs et l’injection de nouvelles liquidités.

La SPP propose d’acquérir la totalité des actifs de Bourbon Corporation et de convertir en capital environ 1,4 milliard d’euros de dettes et 300 millions d’euros en obligations, a précisé Bourbon dans un communiqué. « L’offre intègre en outre 150 millions d’euros d’apport de financements bancaires dont 30 millions d’euros déblocables dès la réalisation du transfert de propriété pour faire face aux besoins de liquidité immédiats », poursuit le communiqué.

Selon le groupe, la SPP propose de doter la société d’un conseil de surveillance composé de membres nommés par les actionnaires et de personnalités indépendantes connaissant le métier de l’entreprise, ainsi que d’un directoire.

(Reuters).