La Polynésie lance une étude pour l’exploration des ressources minières sous-marines

La Polynésie lance une étude pour l’exploration des ressources minières sous-marines

©Geomar

Le Conseil des ministres en Polynésie a confié à la société Abyssa (filiale spécialisée de Creocean) l’élaboration d’une stratégie d’exploration propre à la Collectivité en termes de ressources minières potentielles et plus particulièrement concernant les encroûtements cobaltifères, a-t-on appris dans le compte rendu du Conseil des ministres.

« Cette étude, d’un montant de 6 742 243 Fcfp TTC (environ 56 500 euros) et d’une durée de 9 mois, permettra d’obtenir une méthodologie d’investigation permettant à la Polynésie française de pouvoir disposer d’une solution lui permettant d’explorer les fonds marins sous sa juridiction », indique encore le Conseil des ministres. En Polynésie, les gisements miniers profonds font l’objet depuis de nombreuses années d’une vive attention liée aux enjeux (financiers, industriels, politiques, sociétal) qu’ils véhiculent.

La zone économique exclusive (ZEE) de Polynésie française a fait l’objet par le passé d’un certain nombre de campagnes d’exploration de ses grands fonds, campagnes en partie orientées vers leur caractérisation géologique. Ces campagnes ont mis en évidence la présence de plusieurs types de gisements minéraux profonds dont les encroûtements cobaltifères, qui présentent, a priori, les concentrations en métaux les plus intéressantes.

Depuis 2012, et une première étude de synthèse menée sur la question par Creocean, le Pays s’est penché à plusieurs reprises sur le potentiel minier de ses grands fonds. L’expertise collégiale menée en 2016 par l’IRD a confirmé plusieurs choses : Les teneurs en métaux (cobalt, nickel, manganèse, titane, platine…) relevés par les différentes campagnes océanographiques présentent un potentiel intéressant ; les données disponibles et donc la connaissance des gisements sont très insuffisantes et beaucoup trop fragmentaires pour en tirer des conclusions sur un éventuel potentiel minier.

En conséquence, il s’avère indispensable de réaliser des campagnes exploratoires qui nécessitent le développement de technologies adaptées pour ces grands fonds marins, conclut le gouvernement de la Polynésie.