La Nouvelle-Calédonie mise sur le tourisme local face à la fermeture du ciel

La Nouvelle-Calédonie mise sur le tourisme local face à la fermeture du ciel

Un hôtel de l’Île des Pins, en province Sud, qui a rouvert ses portes ce 7 mai ©Kou-Bugny

Une campagne promotionnelle est lancée à partir du 18 mai en Nouvelle-Calédonie pour inciter les résidents à faire du « tourisme solidaire », alors que le trafic aérien international sera fermé au moins jusqu’à la fin de l’année à cause du coronavirus, ont annoncé jeudi les autorités.

« Le tourisme est clairement le secteur le plus touché par cette crise. On veut booster le tourisme domestique pour compenser un peu les pertes du tourisme international », a déclaré lors d’une conférence de presse Sonia Backès, présidente de la province Sud. Elle a précisé qu’environ 500 entreprises touristiques, cafés, hôtels et restaurants avaient sollicité des aides provinciales pour un total de 170 millions FCFP (1,4 million d’euro), en raison de l’impact du confinement local du 24 mars au 20 avril et de la suspension du trafic aérien.

Avec 18 cas de coronavirus aujourd’hui guéris, et un retour à la vie normale en cours, la Nouvelle-Calédonie est peu touchée par la crise sanitaire mais ses frontières pourraient rester fermées « au moins jusqu’à la fin de l’année ».

Hausse de 17,5% entre 2013 et 2019

Intitulée « Tourisme solidaire : restez chez nous », cette campagne, qui concerne uniquement cette province où se trouve Nouméa et 75% de la population, proposera « 18 expériences touristiques incontournables » avec des réductions allant jusqu’à moins 60%. « On lance un appel à ceux qui n’ont pas subi de pertes de revenus pendant cette crise et qui ne pourront pas sortir (de Nouvelle-Calédonie) avant plusieurs mois, à venir découvrir le territoire », a indiqué Brieuc Frogier, président de NC-Tourisme Point sud.

Abritant l’un des plus beaux lagons du monde, inscrit au patrimoine de l’Unesco, une biodiversité exceptionnelle et une identité culturelle kanak préservée, la Nouvelle-Calédonie peine cependant à développer son industrie touristique. Ces difficultés s’expliquent notamment par à une desserte aérienne onéreuse et insuffisante, des prestations qualitativement inégales et une absence de stratégie globale. Le secteur enregistre toutefois un frémissement depuis quelques années, avec une hausse de 17,5% des visiteurs entre 2013 et 2019, à 127 000 personnes.

Avec AFP.