Innovation en Outre-mer : Grâce à la technologie « INNOPURE », la SAPMER ramène ses premières langoustes vivantes à La Réunion

Innovation en Outre-mer : Grâce à la technologie « INNOPURE », la SAPMER ramène ses premières langoustes vivantes à La Réunion

©SAPMER

Grâce à la technologie « INNOPURE » développée par l’entreprise française EMYG, la SAPMER a ramené, au mois de janvier, ses premières langoustes vivantes pêchées dans les eaux des TAAF, à La Réunion. « Exploit humain et technique », la SAPMER se félicite d’un dispositif « garantissant la fraîcheur et la saveur originelle d’un produit d’exception ».

En Décembre 2017, la SAPMER a embarqué à bord de son bateau le dispositif « innovant » nécessaire pour ramener à La Réunion « ce trésor vivant ». « Apporter d’aussi loin des côtes une espèce vivante constitue un exploit et une première mondiale », indique la SAPMER dans une communiqué. En effet, les langoustes sont pêchées à 8 jours de bateaux de l’île, soit plus de 3000 kilomètres dans les eaux des Terres Australes et Antarctique Françaises. « Depuis 4 ans nous opérons une mutation organisationnelle et structurelle pour devenir une entreprise « seafood », ayant pour ambition de maîtriser l’ensemble de la chaîne produit : de la mer à l’assiette. L’arrivée de ses premières langoustes vivantes est un pas en avant supplémentaire dans cette démarche et c’est surtout une grande fierté pour La Réunion, pour la SAPMER et pour ses hommes et femmes » explique Anthony Signour, directeur d’exploitation de la SAPMER.

C’est plus particulièrement grâce au dispositif « INNOPURE » développé par l’entreprise EMYG, spécialisée dans le traitement et la purification de l’eau en circuit fermé, que la SAPMER a pu ramener ses premières langoustes vivantes. « L’entreprise travaille depuis plusieurs années sur la Chaîne du Vivant. Véritable substitut de la chaîne du froid, la Chaîne du Vivant permet une nouvelle façon de consommer ces produits : garantir leur fraîcheur, améliorer leur traitement et leur bien-être, faciliter la logistique pour les acteurs de ce secteur », explique la SAPMER. « Le transport des langoustes vivantes dans l’eau n’en est qu’à ses débuts, nous sommes heureux d’accompagner une entreprise comme la SAPMER dans le développement de cette nouvelle force », a déclaré Alexandra Fagiano, directrice des opérations d’EMYG.

« Ce sont les réunionnais qui pourront en avant-première profiter de ces trésors de l’antarctique vivants », indique encore la SAPMER, « garantissant la fraîcheur et la saveur originelle d’un produit d’exception. L’objectif à long terme est bien sûr de développer l’exportation de ces crustacés haut de gamme à l’international, en particulier vers le Japon ou ils sont très appréciés ».

La SAPMER : Premier armateur français à la pêche

Née à la Réunion en 1947, la SAPMER est la représentation par excellence de la réussite et de l’esprit d’innovation réunionnais. L’entreprise, dont le siège est situé au Port,  est aujourd’hui le premier armateur français à la pêche. Ses produits sont distribués dans 30 pays, elle emploie plus de 1000 salariés, et dispose de quinze navires. La SAPMER est l’opérateur historique de la grande pêche dans les eaux des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF). Les principales espèces pêchées et mises en marché par SAPMER sont la langouste de Saint-Paul, la légine australe, le thon albacore et le thon bonite. La SAPMER est, à ce jour, la seule société au monde autorisée à pêcher sous quota la langouste de Saint-Paul.

L'Austral ©SAPMER

L’Austral ©SAPMER

Les zones de pêche se situent sur la zone des 40èmes rugissants et 50èmes hurlants. C’est bien souvent dans des conditions extrêmes que l’équipage de l’Austral composé d’une cinquantaine de marins, pour la plupart réunionnais, remonte la petite langouste rouge — langouste australe. « En 70 ans d’histoire, SAPMER n’a cessé de progresser, d’innover, et de cultiver un esprit pionnier, tant sur ses activités en mer que sur terre ». « Les Quotas nous sont attribués sous l’autorité de TAAF et sur les recommandations du musée d’Histoire Naturelle de Paris qui évalue la ressource marine. L’attribution de quota implique une grande responsabilité et l’engagement sans faille de l’armement bénéficiaire. Nous nous attachons à valoriser nos pêcheries car leur valorisation met en avant tout le territoire. En particulier sa faune, qu’il nous appartient de respecter et protéger en opérant des prélèvements responsables ».