AFP / Deichmann / ANA / Only World / Only France
Le gouvernement va « prochainement désigner un responsable chargé de la filière aurifère en Guyane », a annoncé le Premier ministre Edouard Philippe dans une interview publiée lundi dans France-Guyane.
Le chef du gouvernement avait dû reporter au dernier moment son déplacement en Guyane en raison des troubles survenus le week-end du 16 mars sur les Champs-Elysées lors de nouvelles manifestations des « gilets jaunes ».
Interrogé sur le projet industriel controversé d’extraction d’or en Guyane « Montagne d’Or », le Premier ministre affirme que « l’avenir de la filière aurifère en Guyane ne peut pas, ne doit pas dépendre du sort d’un seul projet ».
Montagne d’Or, le plus important projet de mine d’or à ciel ouvert français, à l’étude en Guyane, prévoit l’exploitation d’une mine de 2,5 km de long, à partir de 2022, au sud de Saint-Laurent-du-Maroni, en forêt tropicale, via un procédé de récupération de l’or par cyanuration en circuit fermé.
Il a également confirmé que le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, se rendrait « prochainement en Guyane pour rencontrer les parties prenantes sur le sujet ».
« Le gouvernement est profondément convaincu qu’il est possible de valoriser les ressources du sol guyanais dans des conditions exemplaires au plan environnemental, avec l’accord des Guyanais. C’est dans cet esprit que nous allons prochainement désigner un responsable chargé de la filière en Guyane », explique le chef du gouvernement. Selon lui, un texte sur la réforme du code minier devrait également être présenté au parlement « en fin d’année ».
En matière de lutte contre l’orpaillage illégal, il a rappelé que le gouvernement avait « depuis maintenant un an sensiblement accru la pression » contre les orpailleurs et a précisé que « les sommes issues des saisies d’or seront désormais consacrées intégralement à des projets et des actions portés par les forces qui luttent contre l’orpaillage illégal ».
Enfin, en matière de lutte contre le trafic de drogue entre la Guyane et l’Hexagone, il a souligné qu’un « plan de bataille global » avait été établi, « avec des actions à Cayenne et dans les plateformes aéroportuaires de l’Hexagone… Nous obtenons déjà des résultats ».
Avec AFP