Guadeloupe: Après 77 jours de grève, reprise du travail le 12 février à l’hypermarché Milénis

Guadeloupe: Après 77 jours de grève, reprise du travail le 12 février à l’hypermarché Milénis

© Wikicommons/Olivier Laroche

Un protocole d’accord a enfin été trouvé dans le conflit social qui opposait les salariés de l’hypermarché et la direction depuis près de 77 jours. L’hypermarché ouvrira ses portes aux clients dès le 12 février.

Il a fallu l’intervention du préfet Philipe Gustin comme médiateur dans ce conflit pour trouver un épilogue à ce mouvement social qui tenait en haleine la Guadeloupe. Huit points d’accord ont été actés dans le document dont le versement total de la prime de 200 euros de l’accord Bino, le maintien de la subrogation en cas d’arrêt maladie, l’indemnité de transports. Cette signature de la fin du conflit est perçue comme « une victoire » pour les salariés grévistes.  » Après 80 jours de grève, c’est une grande victoire pour nous. Certes, on a perdu des jours de grève mais on a gagné pour demain » a réagi Anita Thorin, déléguée de la syndicale CGTG au micro de Guadeloupe la 1ere. Même satisfaction pour Bruno Frager du syndicat UEC-UGTG. C’est un combat gagné pour la fierté et de la dignité des travailleurs guadeloupéens. Nous sommes parvenus à arracher les principes mêmes pour lesquels nos familles se sont battus depuis longtemps à savoir la prime d’ancienneté, la prime de transport » a-t-il indiqué.

« Gâchis social »

De son côté, la direction déplore « un gâchis social » dans un communiqué publié le 10 février. « Le protocole signé par les syndicats est moins avantageux que les propositions initiales faites par la Direction en date du 21 novembre 2018, veille du début de la grève. Sans compter les primes d’intéressement et de participation qui auraient pu atteindre 2 000€ par salarié mais dont les critères ne sont plus atteints et qui ne seront finalement pas versées.L’entêtement des organisations syndicales a conduit à une régression pour les collaborateurs. Il ne fait aucun doute qu’elles ont récupéré ce conflit social dans leur seul intérêt, ceux des salariés de l’UES n’ayant jamais été leur priorité » souligne le document.

©Capture d'écran du Communiqué de presse publié par la direction du groupe SAFO

©Capture d’écran du Communiqué de presse publié par la direction du groupe SAFO

Toutefois, des points d’achoppements restent encore en suspens dans ce dossier. De nouvelles négociations doivent se tenir au sujet « des temps de pause et du nouveau régime de la prime d’ancienneté ». Des points sur lesquels les syndicats ont précisé qu’ils seront intransigeants. La direction a pour sa part précisé qu’elle ne s’est pas engagée à lever ses plaintes. Les dégradations commises tout au long de la grève et particulièrement le samedi 2 février, au Centre Commercial Milénis, ne resteront pas sans suites.