©Cynthia De Jaham / Outremers360
Ce lundi après-midi, dans les locaux de l’école informatique Epitech au Kremlin-Bicêtre, dans le Val de Marne, le Président de la République François Hollande a inauguré le lancement du Groupement d’intérêt Public « Grande Ecole du Numérique », qui pérennise le dispositif éponyme lancé il y a un an, et qui a d’ores et déjà permis de labelliser 171 formations dont une grande partie à également pu bénéficier d’un financement.
Une deuxième vague d’appel à labellisation a été lancée à la rentrée, avec un abondement budgétaire doublé qui passe de 5 à 10 millions d’euros. Ce dispositif lancé il y a un an s’inscrivait pleinement dans l’idée que le numérique représente la prochaine révolution industrielle à côté de laquelle nous ne devons pas passer un secteur d’avenir, pourvoyeur de nombreux emplois. Car ce secteur peine aujourd’hui à recruter sur de nombreux métiers. Dommage lorsque l’on constate des chiffres du chômage en berne et que le secteur du numérique risque de voir son développement freiné par le manque de personnels qualifiés. Une problématique double à laquelle souhaite répondre le GIE Grande École du Numérique, dont Stéphane Distinguin, initiateur et actuel patron du pôle de compétitivité Cap Digital, prend désormais la tête. Éparpillées partout en France et dans les Outre-mer, les écoles labellisées lors de la première vague visent à « stimuler la formation française dans les métiers du numérique, et d’attirer les jeunes sortis rapidement du système scolaire vers les métiers d’avenir ».
« L’idée était non pas de créer une école comme les autres. (…) Il fallait que nous ayons une démultiplication de lieux et d’organismes, et en même temps, que nous puissions attirer des jeunes qui ont eu un parcours heurté et sortis du système scolaire très tôt. Nous pensions que le numérique pouvait être une chance de plus. L’école du numérique est pleinement une école de la deuxième chance, et d’une grande chance », a expliqué le Président de la République à la Grande Ecole du Numérique du Kremlin-Bicêtre. L’ambition de ces Grandes Ecoles du Numérique est à la fois sociale et économique. En effet, 40 000 à 50 000 emplois seraient actuellement non-pourvus dans le domaine du numérique, notamment dû au manque de personnels qualifiés. Mieux, 191 000 postes seront à pourvoir d’ici 2022. Un potentiel immense donc. « Nous avons ce retard à rattraper. Nous devons former le plus de jeunes possibles, le plus vite et le mieux possible. (…) Nous avons des besoins très importants, et la France est un pays de créativité. Il faut former des milliers et des milliers de jeunes au numérique, sinon la France va rater le rendez-vous », précise le Président.
Ce tout nouveau GIE mise sur des partenariats avec les entreprises, afin de permettre à la fois, de faciliter le retour a l’emploi et garantir l’adéquation la plus parfaite possible des formations labellisées avec les besoins du marche du travail. Les entreprises privées partenaires sont nombreuse, comme Cap Gemini, l’un des plus gros employeurs sur le secteur avec 22 000 salariés et près de 2500 recrutements par an; ou encore Google et la Société Générale, qui sont les pionnières de cette aventure à laquelle ils apportent un soutien. L’objectif est, d’ici fin 2017, d’atteindre le nombre de 10.000 diplômés. Les Outre-mer sont bien évidemment concernés par le projet: des formations doivent s’ouvrir ou sont déjà ouvertes en Martinique, en Guadeloupe , en Guyane, à La Réunion, à Mayotte, en Nouvelle-Calédonie ou en Polynésie française. Il s’agit, entre autres, de formations aux métiers de Développeur-Intégrateur web ou encore, de Développeur d’applications numériques objets et mobiles.
En plus de l’inauguration du GIE « Grande Ecole du Numérique », ce lundi après-midi a aussi été consacré à la signature de la Convention par tous les partenaires: Ministères (Education nationale, Travail), Pôle emploi, Agefos, Opcalia, Syntec Numérique, Cinov-It, FAFIEC, Cap Gemini, Caisse des dépôts, Cap Digital ou encore, Société Générale.
