C’est un bois de grande qualité, convoité pour son parfum et sa solidité. Pour mettre fin aux exportations illégales et à la disparition du Santal, la Nouvelle Calédonie va mettre fin aux exportations de bois de Santal brut.
Depuis deux ans déjà, la Nouvelle Calédonie fait face aux exportations illégales « par l’entremise d’hommes d’affaires venus du Vanuatu », vers des marchés comme la Chine, Dubaï ou encore l’Afrique. De plus, cette ressource calédonienne est en proie à la disparition. Par cette décision, le gouvernement calédonien entend « préserver cette richesse unique au monde et très convoitée ». Le but étant également de « soutenir l’activité économique de la filière santal », qui exporte des huiles essentielles et des essences de Santal aux plus grands parfumeurs.
Entre 2010 et 2014, la filière a fait un chiffre d’affaire de 11,6 millions d’euros, ce qui représente 5 tonnes de production exportée. Et pour protéger cette manne économique et « augmenter la transformation locale », le gouvernement calédonien a donc pris des « mesures fermes » en interdisant les « exportations de bois de Santal brut, mort ou vert ». Il a également fixé une limite d’exportation concernant « les exportations de drêches de Santal (résidus de bois après extraction des essences) ».
Satisfait de cette décision, réclamé « depuis des années », Jean Waïkedre, directeur de la distillerie Serei No Nengone sur l’île de Maré, déclare à l’AFP, « nous avons l’un des meilleurs santals au monde. Il faut protéger cette ressources ». Depuis sa création en 2009, l’entreprise fait office d’exemple de diversification de l’économie calédonienne, accaparée par le nickel. Elle plaide notamment pour un développement durable du Santal et a replanté quelques 40 000 arbres. (Avec AFP)