L’hôtel Intercontinental de l’île de Moorea a annoncé sa fermeture ce jeudi en Polynésie, licenciant ainsi 190 sur 192 salariés. Un autre hôtel de l’île de Bora Bora a annoncé un plan social.
Ouvert en 1987, l’hôtel Intercontinental de Moorea, appartenant au groupe Pacific Beachcomber, n’a pas résisté à la crise économique lié au Covid-19 et fait figure de première structure hôtelière à fermer en Polynésie, une Collectivité d’Outre-mer qui puise 15% de son PIB dans l’industrie touristique. La direction de l’hôtel a annoncé au personnel, lors d’une réunion du comité d’entreprise, une non-réouverture de l’hôtel et un plan social qui devrait concerner 190 des 192 salariés de la structure, rapportent nos partenaires de Radio 1 Tahiti.
Des départs en retraite anticipée devraient être actés et des reclassements dans le groupe, très difficiles au vu du contexte économique, sont aussi évoqués, une bonne partie des effectifs pourraient être licenciés pour motif économique. « Ce projet de fermeture, on en entendait parler depuis plusieurs mois, mais ça n’était que des rumeurs », note un syndicaliste interrogé par Radio 1. « Le plus inquiétant, c’est qu’il n’y a pas de date de réouverture annoncée ». Le groupe compte en tout 1 100 salariés et devrait, après ce plan social, en compter 900.
Depuis plusieurs années déjà, l’Intercontinental de Moorea, connu pour son Dolphin Center et son centre de sauvetage des tortues, était devenu le moins compétitif des hôtels du groupe. Les deux structures accueillant les animaux marins, gérées par des prestataires, resteront toutefois ouvertes pour permettre le maintien d’un contact avec les scolaires et les résidents.
Plus loin au nord-ouest de Tahiti, un autre hôtel de l’île de Bora Bora, la plus touristique de la Collectivité, inquiète également. « La fermeture est à l’ordre du jour », pointe un syndicaliste. L’hôtel, un Méridien appartenant au groupe Wane, a déjà annoncé un plan social lundi, détaillé aux représentants des salariés mercredi. Un plan qui prévoit de proposer des départs volontaires « dans des conditions très peu avantageuses » ou des « suspensions de contrat le temps des travaux ». S’y ajoutent une trentaine de salariés en CDD qui devraient perdre leur poste. Soit en tout, 149 emplois. Pour cet hôtel, beaucoup d’incertitudes demeurent, notamment en raison « des bons résultats de l’établissement ».