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La Direction générale de l’économie numérique en Polynésie française (DGEN) a lancé un recensement de tous les professionnels et étudiants polynésiens du numérique, rapporte Tahiti-infos. La DGEN veut « déterminer les compétences » et mettre en relation les professionnels et étudiants du numérique avec les entreprises qui recrutent.
Lancé le 27 mars dernier, le recensement des compétences digitales de la Polynésie française aurait déjà recueilli plus d’une centaine de réponses. Ce recensement s’adresse à la fois aux professionnels polynésiens du numérique, installés sur le territoire ou à l’étranger, ainsi qu’aux étudiants du secteur. Outre « l’établissement de statistiques précises (et anonymes) sur les compétences présentes sur le territoire par rapport aux besoins », ce recensement permettra de les mettre en relation avec les entreprises qui recrutent.
« Concernant les étudiants ça nous permet de voir quels sont ceux qui sont inscrits dans une filière digitale et qui vont bientôt rentrer. On s’intéresse à toutes les filières numériques, que ce soit en télécoms, programmation, design, architecture réseau », explique la DGEN au site Tahiti-infos. « Un étudiant qui arrive au bout du questionnaire, peut indiquer quels sont les freins à son retour au fenua ce qui nous permettra d’adapter nos mesures. In fine, ça leur permettra aussi de trouver des stages ou des débouchés à leur arrivée. Et il y a des besoins. Un jeune qui sort de l’Ecole 42 (formation en informatique créée par Xavier Niel, ndlr) a rempli le questionnaire et autorisé à transmettre son profil aux recruteurs intéressés. En quatre heures, il a eu 10 propositions d’emploi ». Bien sûr, le formulaire en ligne s’adresse également aux professionnels, salariés ou « free-lance ».
Du côté des entreprises qui souhaitent recruter, elles peuvent avoir accès à cette base de données et recevoir des profils en faisant une demande à l’adresse contact@dgen.gov.pf. Sur le premier échantillon établi depuis l’ouverture de ce recensement, des tendances émergent. « On voit que malheureusement il y a trop de métiers liés à la communication et pas assez de professionnels dans les métiers techniques où la demande locale est la plus forte », à savoir des codeurs, des webmasters, des data analysts ou data scientists, des chefs de projet web, des webdesigners ou encore des intégrateurs web.