En déplacement dans la ville d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, vient de signer un accord de coopération pour un projet international de connectivité entre les pays du Pacifique.
Nous l’annoncions dans un article portant sur le rêve numérique de la Polynésie française. Le territoire d’Outre-mer comptait se positionner sur la mise en place d’un câble sous-marin, reliant la Nouvelle-Zélande à Hawaï, en passant par les îles Samoa, Niue, Tokelau, Tonga, Cook et maintenant la Polynésie française. Signé ce jeudi, cet accord permettra aux populations du Pacifique de bénéficier d’un accès à internet de très haut débit, fiable et abordable, nous indique Radio 1 Tahiti. D’ici fin juillet 2016, un groupe de travail rassemblera les différents représentants des entités concernées par l’accord, afin de présenter aux gouvernements des pays concernés « des solutions pour un câble sous-marin dans la région Pacifique ». Pour les îles les plus isolées, qui ne pourront pas être desservies par ce câble, un recours aux satellites est prévue dans ce projet.
Par voie de communiqué, la présidence de la Polynésie française affirme que ce câble permettra le « développement d’outils importants pour l’éducation, la médecine et constitue un socle désormais indispensable pour la vie économique et sociale des archipels », et « de mener à bien la mission de sécurisation du câble Honotua reliant Tahiti à Hawaï, tout en faisant bénéficier nos voisins du Pacifique de l’expertise reconnue de l’Office des Postes et Télécommunication dans ce domaine ». Pour Edouard Fritch, cette nouvelle étape permet donc « de réunir les Etats et territoires du triangle polynésien autour d’un projet commun, structurant et utile aux populations de nos îles ». Cependant, ce nouveau câble, baptisé Moana, ne permettra pas de remplir l’actuel câble Honotua de nouveaux trafics, le débit provenant des îles du Pacifique étant trop faible. Le réel enjeu, selon de nombreux experts, serait de se positionner sur une liaison Amérique du Sud – Asie. Liaison à laquelle la Polynésie française est géographiquement bien placée.