Veille et recherche de partenariats sont au programme des rencontres organisées pour les responsables d’entreprises et d’organisations professionnelles de la filière numérique de l’océan Indien, présents du 17 au 21 juillet dans la capitale kenyane, afin de se connecter avec les principaux acteurs de la Silicon Savanah et participer à la Foire internationale Source 21 du COMESA a t-on appris dans un communiqué.
Le rendez-vous de Nairobi fera sûrement date dans l’histoire des relations économiques entre les îles du sud-ouest de l’océan Indien. A quelques heures du cinquantième anniversaire de l’alunissage du module spatial Apollo XI, les propos de l’astronaute Neil Armstrong inspirent pour décrire la présence dans la capitale kenyane, du 17 au 21 juillet 2019, d’une délégation représentant les acteurs du secteur des technologies de l’information et de la communication des territoires des Comores, de Madagascar, Maurice, Mayotte, la Réunion et des Seychelles. Sans sous-estimer les activités des membres de cette délégation, elles constituent en effet un petit pas pour eux mais un bond de géant pour la coopération régionale dans l’Indianocéanie.
Dans sa dimension économique, l’ensemble régional indianocéanique n’a en effet jamais été représenté auparavant sous une seule bannière, comme il l’est cette semaine lors de la Foire internationale Source 21, le grand rendez-vous régional des affaires qu’initie le Conseil économique du Marché Commun d’Afrique orientale et australe (COMESA) et lors de rencontres planifiées sur le terrain avec des acteurs de l’écosystème numérique de Nairobi, aussi connu sous le nom, du fait de son dynamisme, de Silicon Savannah.
A la hauteur de cette première, le programme de la mission, mise en place par l’Union des Chambres de Commerce et d’Industrie de l’Océan Indien (UCCIOI), avec le soutien de l’Agence Française de Développement (AFD), a pour objet la découverte du cluster kenyan, de son environnement des affaires, avec BDO East Africa Kenya, de ces incubateurs et ces accélérateurs de startups, comme Nailab et iLabAfrica, de ces centres formation, de ces nouveaux pionniers, comme Safiri Express, et des anciens devenus géants, comme Gearbox, qui y cohabitent, innovant ensemble, dans des espaces communs comme iHub ou Nairobi Garage, au bénéfice du développement économique du pays et de ses voisins d’Afrique de l’Est.
Les responsables d’entreprises et de groupements professionnels de la filière régionale numérique participant à cette mission ont plusieurs objectifs ambitieux. Ils visent à développer des réseaux intrarégionaux et internationaux, à lever les freins liés à la méconnaissance des marchés africains, à identifier des opportunités d’affaires et à capitaliser sur l’expérience de la prospection collective.
Après des visites des principaux lieux de l’innovation, des séances de réseautage sont prévues avec le concours sur place des réseaux METTA et Women in Tech, de la French Kenyan Chamber of Commerce, de la French Tech Kenya et de l’Economic Development Board de Maurice. D’autres rencontres B2B sont attendues durant la foire régionale organisée par le Conseil économique du COMESA, Source 21. L’événement ayant pour thème cette année « La marque de la qualité », accueille diverses conférences avec des acteurs des secteurs public et privé de premier plan, devant s’exprimer notamment sur les opportunités du numérique et du commerce entre les économies africaines. De quoi nourrir les stratégies et les plans d’action mis en œuvre par l’UCCIOI depuis son dernier Forum économique dédié à la coopération entre les économies de l’océan Indien et du continent africain.
C’est aussi une façon de consolider le cluster numérique activé depuis le début de l’année par l’organisation régionale de référence qui, pour faciliter le développement durable de ce secteur comme d’autres filières, entretient avec les pouvoirs publics locaux et régionaux, au nom des 200 000 entreprises membres de diverses associations professionnelles et des Chambres de commerce et d’Industrie des îles de la région qu’elle représente.