Economie en Outre-mer : Valoriser les opportunités économiques des collectivités françaises d’Amérique

Economie en Outre-mer : Valoriser les opportunités économiques des collectivités françaises d’Amérique

Mettre en exergue les potentialités économiques des collectivités françaises d’Amérique, tel était l’objectif d’une conférence économique qui s’est tenue ce jeudi 19 mai au Sénat.

Depuis deux ans, la délégation sénatoriale de l’Outre-mer présidée par le sénateur Michel Magras, organise une conférence économique sur les collectivités ultramarines. Cette année, l’organisation a choisi de se pencher sur « les défis et opportunités des collectivités françaises d’Amérique ». Pour Michel Magras, l’objectif de cette conférence est simple. « Il est indispensable de prendre en compte les spécificités afin d’appréhender nos potentialités locales ». Un événement également important pour l’un des  co-organisateurs de ce colloque, la Fedom (la Fédération des entreprises des Outre-mer). Son président Jean-Pierre Philibert lui souligne le caractère  fondamental de mise en avant des opportunités. « Les défis, nous les connaissons, ce sont les défis de l’insularité, de l’éloignement, de l’étroitesse des marchés. Pourtant, les opportunités qui sont très nombreuses nous les mettons pas suffisamment en avant ».  « L’insularité qui peut se révéler comme un handicap peut se révéler comme un formidable potentiel avec le développement de nos Outre-mer autour et par la mer est un aspect intéressant. Il faut rappeler également nous sommes leaders dans un grand nombre de domaines comme l’économie de la biodiversité, des énergies renouvelables » ajoute Jean-Pierre Philibert.
De Saint-Pierre-et-Miquelon à la Guyane en passant par les régions antillaises de la Caraïbe, chacun de ces 6 territoires ultramarins a dressé ses différentes dynamiques locales, avec la présentation de secteurs traditionnels structurants et de secteurs émergents et prometteurs. Pour exemple, l’archipel saint-pierrais et miquelonnais a vanté la reprise de son secteur aquacole avec une volonté de production de 5 à 6 millions de coquilles par an quand la Guadeloupe plébiscite son agriculture à la pointe de la technologie avec le réseau Rita (réseau d’innovation et transfert agricole).

S’appuyer sur le nouvel atout de l’insertion régionale

Durant cette conférence, la relation de ces régions avec l’Union Européenne a été questionnée. D’un coté, Bruxelles apparaît pour les économies ultramarines comme un véritable soutien.  Un soutien pour lequel il faut constamment batailler, rappelle Jean-Pierre Philibert, Président de la Fedom. «On a toujours une difficulté de faire prendre en compte par l’Europe ces spécificités qui ont été reconnues dans le traité de Lisbonne, afin de mettre en oeuvre dans les Etats qui ont des régions ultrapériphiques des politiques de compensation de nos handicaps ».

Enfin, tous les participants de cette conférence consacrée aux « défis et opportunités des collectivités françaises d’Amérique » ont été unanimes pour souligner l’importance d’une meilleure intégration de ces territoires au sein de leurs bassin régional. À l’instar de Rémy-Louis Budoc, membre du directoire du Grand port maritime de Guyane qui a insisté les potentialités de développement du port maritime de Guyane avec l’ouverture prochaine de l’écluse du Canal de Panama. Enjeu également important pour la Ministre des Outre-mer George Pau-Langevin qui a cloturé cette journée de colloque. Elle a souligné que le développement des échanges économiques des collectivités françaises d’Amérique avec leurs voisins constituait un axe majeur de la politique de son gouvernement.

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