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Les 29 et 30 novembre derniers, la Fédération des Industries de Nouvelle-Calédonie (FINC) avait réuni une centaine d’industriels et représentants de la société civile lors d’États Généraux dont l’objectif premier était de débattre sur le futur de l’industrie du territoire. « Un souffle nouveau pour une croissance calédonienne durable ! ». Un reportage de notre partenaire La Dépêche de Nouvelle-Calédonie.
Au cours de ces deux journées qui se sont déroulées au sein du Méridien de Nouméa, les industriels locaux ont débattu sur l’avenir de l’industrie calédonienne pour les 10 prochaines années. Des échanges importants lorsque l’on connaît le poids de l’industrie dans l’économie calédonienne (15 % du PIB dont 50% hors industries du nickel, et plus de 20 % de l’emploi salarié du privé).
Quels axes pour l’industrie Calédonienne de demain ?
6 axes de travail avaient été retenus au cours de ces États Généraux, comme autant de piliers de l’industrie Calédonienne de demain, autour desquels les participants ont pu échanger. A savoir : développer une industrie locale reconnue et appréciée par les consommateurs; pérenniser l’expansion d’une industrie performante grâce à des outils et des infrastructures dédiés ; créer les conditions d’une révolution industrielle moderne, créative et innovante ; concevoir et faire vivre un modèle industriel calédonien éco-socio-responsable ; savoir anticiper à chaque instant les compétences industrielles de demain et inscrire l’industrie au cœur des politiques publiques.
17 projets retenus
Ressort de cette grande messe de réflexion économique 17 projets retenus par les participants pour modeler le développement de l’industrie de demain avec, entre autres, la gouvernance du développement de l’industrie, l’économie verte qui se concrétiserait par un dispositif fiscal pour encourager les investissements écologiques ou encore un projet avec pour objectif la création d’un fonds industriel. Un fonds dont la réserve financière serait confié à une agence de l’industrie, voire à un secteur du gouvernement à créer.
Autant de projets qui devront être mis en œuvre dans les dix prochaines années. D’ici fin février 2018, un comité de pilotage déploiement (COPIL) sera créé, avec à charge la mise en place d’un calendrier, la priorisation des projets à mettre en œuvre ou encore le pilotage macro des projets.
Reste dorénavant à convaincre la classe politique sur le bien-fondé de ces projets. Des rendez-vous ont été ainsi actés auprès du Congrès, du Sénat coutumier et du CESE-NC afin de mettre sur la table ce plan décennal dont l’un des principaux enjeux consiste à pallier l’après-nickel.