©Latribune.nc
Après la subvention de la province Sud, le gouvernement propose un crédit d’impôt pour l’achat d’équipements destinés à sécuriser leurs locaux contre les vols et les effractions afin de faire face à la recrudescence des cambriolages dans les entreprises. Un article de notre partenaire La Dépêche de Nouvelle-Calédonie.
Depuis fin 2017, certains actes de délinquances, et plus particulièrement les cambriolages de locaux professionnels commerciaux, ont largement défrayé la chronique. Face à cette recrudescence, et encouragées par l’Etat, les institutions ont rapidement déployé des dispositifs d’aide à la sécurisation pour les commerçants les plus visés par ces actes, principalement les vendeurs d’alcool et de tabac.
La province Sud, par délibération, a rapidement dégainé une aide sous forme de subvention qui consiste en la prise en charge de 50 % du coût total des dépenses de sécurisation, dans la limite de 1 million de francs et ce, pour les commerces d’alimentation générale, les supérettes, vinothèques, bureaux de tabac ou encore stations-services dont la superficie n’excède pas les 350 m2. Dans le même temps, le gouvernement annonçait travailler à une mesure qui prenne en compte ce type de commerces, mais à l’échelle du territoire. Car même s’il est clair que la vague de cambriolages a surtout concerné les commerces du Grand Nouméa et de la province Sud, ceux de la province Nord ne sont pas toujours épargnés.
Un million de francs par espace de vente éligible équipé
Quatre mois après le dispositif de la province Sud, le Congrès a donc voté ce matin la proposition du gouvernement d’instituer un crédit d’impôt pour les investissements visant à la protection et à la sécurisation des magasins de commerce de détail. Ce crédit d’impôt sera égal à 30 % des investissements réalisés en 2018 et 2019, déduction faite d’une éventuelle subvention publique – la province Sud complète jusqu’à 50 % des sommes investies. Son montant sera plafonné à un million de francs par espace de vente éligible équipé.
Un dispositif qui s’applique depuis le 1er janvier 2018 et se clôturera, comme celui de la province Sud, au 31 décembre 2019 inclus. C’est ce qu’ont regretté les Républicains Calédoniens expliquant « que les commerçants ont consenti de telles dépenses bien avant le début de cette année, à mesure que les cambriolages et saccages de commerces augmentaient ». Ils ont cependant voté cette loi du pays qui, selon eux, « arrive bien tardivement et pourrait être perfectible ».