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L’IEDOM Guyane a rendu public le 29 novembre son premier bilan concernant l’économie guyanaise en 2017. L’institut économique dépeint une économie qui doit répondre à plusieurs défis dont celle de la démographie grandissante et de la structuration des filières.
«Il y a un veritable enjeu à stimuler la croissance» en Guyane, a déclaré Yann Caron, directeur de l’IEDOM Guyane au micro de Guyane la 1ere. «Il y a un véritable risque de déconnexion voire d’appauvrissement du PIB par habitant si la croissance économique n’est pas pauvre» explique-t-il. En 2017, suite aux mouvements sociaux le PIB guyanais a reculé de 1,9 % et le PIB par habitant (en euros courants) s’élève désormais à 15350 euros. Il représente seulement 45 % du niveau national, soit une baisse de 3,2 points par rapport à 2016. Actuellement la consommation finale des administrations et des ménages est l’un des principaux moteurs de l’économie mais ces facteurs ne peuvent soutenir la croissance, selon l’IEDOM.
L’IEDOM propose de nouvelles axes de travail afin de rendre plus dynamique la croissance guyanaise. D’abord, permettre une meilleure adéquation entre la demande d’emploi et l’offre d’emploi est donc décisive pour répondre au défi du chômage en Guyane. «Au regard de la croissance démographique, la création de 2 000 emplois nets par an serait nécessaire pour maintenir le taux de chômage au niveau actuel». Ensuite, rattraper le retard structurel en matière d’infrastructures en répondant à la question du logement, du désenclavement des communes de l’intérieur. «Pour répondre au défi démographique, il faudrait construire entre 4400 et 5200 logements par an d’ici à 2040. Or depuis 2011, 1800 logements sont construits en moyenne par an».
La Guyane doit aussi également exploiter ses ressources naturelles comme le bois, la pêche et les mines à condition que «les nouvelles offres d’emploi (dans le secteur du BTP, de l’énergie, du bois, de la pêche) trouvent preneurs parmi les personnes en recherche d’emploi en Guyane».
