En 2016, le PIB mahorais augmente de 7,2 % en valeur selon une récente étude de l’Insee.
Après plusieurs années de retard, l’indice de croissance économique mahorais est désormais au même niveau que les autres départements ultramarins. Ainsi, en 2016,le produit intérieur brut (PIB) mahorais augmente de 7,2 % en valeur, pour s’établir à 2 322 millions d’euros.
Cette croissance du PIB, s’explique par une consommation des ménages qui a augmenté de 8,8% et s’élève à 1 283 millions d’euros. » Elle représente ainsi 55 % du PIB, soit une part proche de celle observée au niveau national (52 %) »souligne l’Insee. Autre facteur du PIB, la consommation des administrations publiques. Elle correspond aux services fournis par les administrations, notamment dans les domaines de l’éducation et de la santé. Elle représente 1 302 millions d’euros en 2016. Particulièrement dynamique à Mayotte, la dépense de consommation finale des administrations publiques représente 56 % du PIB et pèse donc largement plus qu’au niveau national (24 %). « Le faible développement du tissu économique privé dans l’économie mahoraise en est la principale explication. » ajoute l’institut statistique.
Les moteurs de la #croissance restent la consommation des
ménages et des administrations.
PIB #mayotte 2016 ?https://t.co/hcvyzhyLQ9 pic.twitter.com/IiPbcOnMQf— Insee océan Indien (@InseeOI) 14 novembre 2018
Forte dépendance à l’importation
L’investissement recule de 2,0 % en 2016 et s’établit à 319 millions d’euros. Cette baisse s’explique à la fois par une diminution de l’investissement des entreprises non financières qui se concentre sur quelques entreprises et par un recul de l’investissement des ménages.
Fortement déficitaire, la balance commerciale continue de peser négativement sur le PIB : le solde du commerce extérieur atteint – 581 millions d’euros, soit 25 % du PIB. Ce ratio est comparable à celui observé dans les autres départements d’outre-mer. Essentiellement constituées des dépenses des touristes qui séjournent à Mayotte, les exportations pèsent peu (30 millions d’euros) et se maintiennent. Dans le même temps, la dépendance de Mayotte aux importations est toujours aussi forte et contribue négativement à l’évolution du PIB en valeur en 2016 (- 1 point).
En 2016, la valeur ajoutée dégagée par les sociétés progresse de 7,0 %. Elle s’établit à 615 millions d’euros et représente ainsi 27 % du PIB. Ce ratio reste très éloigné des standards nationaux (55 %). Les rémunérations des salariés de ces sociétés augmentent un peu moins vite que leur valeur ajoutée en 2016 (+ 5,0 %).