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En 2015, la valeur ajoutée dégagée par les entreprises marchandes réunionnaises est de 6,9 milliards d’euros, pour un chiffre d’affaires de 24,2 milliards d’euros, a indiqué l’Insee ce mercredi 6 décembre. La valeur ajoutée augmente ainsi de 4% par rapport à 2014, et se concentre sur 5% des entreprises de La Réunion. L’investissement s’élève de son côté à 1,9 milliards d’euros, « largement porté par l’immobilier ».

En 2015, 50 400 entreprises composent les secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers à La Réunion contre 4 millions en France hexagonale, indique l’Insee. Ces entreprises dégagent une valeur ajoutée de 6,9 milliards d’euros (1 000 milliards en France) pour un chiffre d’affaires de 24,2 milliards d’euros (3 900 milliards d’euros en France). Dans le détail, « les trois quarts des entreprises marchandes réunionnaises n’ont pas de salarié. Les autres emploient 88 500 personnes en équivalent temps plein. La Réunion compte 11 500 entreprises entre 1 et 9 salariés, 1 600 entre 10 et 249 salariés et 18 de plus de 250 salariés », explique l’Insee. « La santé humaine, l’action sociale et l’éducation (hors secteur public), les activités scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien aux entreprises, le commerce de détail et enfin la construction contribuent le plus à la création de richesse ».

L’immobilier porte l’investissement

A La Réunion, l’investissement, qui s’élève à 1,9 milliards d’euros en 2015 contre 193 milliards en France entière, est essentiellement porté par l’investissement immobilier qui représente 40% de l’investissement total. « Les subventions soutiennent essentiellement l’investissement de ce secteur : en 2015, 751 millions d’euros de subventions au titre des investissements réalisés en 2014 ont été versées », décrypte l’Insee. « Le taux de marge des entreprises employeuses augmente entre 2014 et 2015, passant de 27,2 % à 28,7 %, après avoir légèrement diminué entre 2013 et 2014 ».

Selon l’Insee, 5% des entreprises réunionnaises, soit 1 700, réalisent 62% de la valeur ajoutée. « À l’opposé, la moitié des entreprises ne dégagent pas (ou très peu) de valeur ajoutée. L’économie réunionnaise est cependant moins concentrée qu’au niveau national : 5 % des entreprises réalisent 82 % de la valeur ajoutée en France ». Cette concentration se retrouve également au niveau de l’emploi puisque 5 % des entreprises concentrent 64 % de l’emploi salarié, tandis que 62 % des entreprises n’ont aucun salarié. L’investissement à La Réunion est encore plus concentré : les 5 % d’entreprises qui investissent le plus représentent 94 % de l’investissement total. Près des deux tiers des entreprises réunionnaises n’ont, quant à elles, réalisé aucun investissement en 2015.

La valeur ajoutée en hausse mais dispersée

Entre 2014 et 2015, la valeur ajoutée augmente de 259 millions d’euros dans les entreprises réunionnaises, soit + 3,9 % (+ 2,6 % en France hexagonale). « D’une part, les entreprises pérennes génèrent 246 millions d’euros de valeur ajoutée supplémentaire (+ 3,8 %). D’autre part, les entreprises créées en 2015 ont une valeur ajoutée de 156 millions d’euros, alors que la cessation d’autres entreprises réduit de 143 millions d’euros la valeur ajoutée », souligne l’Insee. « Pour les entreprises pérennes hors micro-entreprises, la hausse globale de la valeur ajoutée masque des réalités très différentes : il y a autant d’entreprises dont la valeur ajoutée augmente que d’entreprises dont la valeur ajoutée baisse », note-t-on toutefois.

En 2015, les #entreprises marchandes de #LaReunion dégagent 6,9 milliards d’euros de valeur ajoutée.
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— Insee océan Indien (@InseeOI) 7 décembre 2017

Pour un quart d’entre elles, cette baisse est supérieure à 21 %. « Les entreprises s’en sortent mieux si elles ont des salariés que si elles n’en ont pas. En effet, un quart des entreprises sans salarié ont une valeur ajoutée en baisse de plus de 29 % contre 14 % pour les entreprises employeuses. À l’inverse, un quart des entreprises employant entre 1 et 9 salariés sont en très forte croissance, avec une hausse de la valeur ajoutée de plus de 24 % », conclut l’Insee.