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Censée débutée ce lundi, la campagne sucrière réunionnaise est suspendue en raison de la modification du protocole de contrôle qualité qui n’aurait pas été annoncée aux agriculteurs.
« On a découvert devant le fait accompli que les planteurs peuvent être exclus en cas de blocage, que les chargements peuvent être refusés et que l’agriculteur devra revenir recharger. Il y a un certain nombre de mesures. C’est jouer sur la misère des planteurs, l’usine sait qu’on est à court de trésorerie après 6 mois sans entrée d’argent », a déploré Bruno Robert, président des Jeunes Agriculteurs 974, interrogé par Antenne Réunion.
Dans une lettre au préfet, la Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion (CGPER) dénonce la « scandaleuse attitude du seul usinier » de l’île, Tereos, qui « cherche une fois de plus la confrontation brutale avec les planteurs et le blocage des livraisons de cannes ». Selon la CGPER, Tereos « cherche à imposer une charte de livraison à chaque planteur se présentant aux balances de ses usines et ce, avant l’échantillonnage du CTICS sur lequel la profession s’est entendue, après deux semaines de perte de temps inutile et qui a déjà pénalisé ceux qui avait coupé leur canne en prévision de l’ouverture de la Campagne sucrière ».
« Nous attirons votre attention sur le non-respect des commissions mixtes d’usine qui doit se prononcer et valider tout changement au niveau des conditions de livraison de la Canne à sucre sur les plateformes sucrières », poursuit la Confédération. « Cet engagement que veut imposer l’usinier est non conforme puisque non discuté et encore moins validé par les commissions mixtes ». Après une tentative de négociations ce lundi matin à 8h, entre l’industriel et les agriculteurs, l’activité reste suspendue. Une solution pourrait être apportée ce mardi.
