Le Cluster maritime a présenté ce vendredi matin au cours du Digital Festival Tahiti 2019 ses conclusions du 6eme Forum de l’Économie Bleue en Polynésie française mené sur le thème des innovations maritimes.
Plusieurs sujets ont été abordés dans les conclusions du 6eme Forum de l’Économie Bleue en Polynésie française : les nouveaux modes de transport maritime, les solutions innovantes pour le développement durable et la résilience des espaces maritimes, la gestion intelligente des infrastructures maritimes et des navires, et la valorisation de la recherche et l’exploitation des Datas.
Concernant les transports, la Polynésie française fait face à de nombreux enjeux : trouver des modes de transport propres, renouveler une flotte vieillissante, anticiper le durcissement de la réglementation par l’Organisation maritime internationale, gérer l’augmentation du prix du gasoil et des hydrocarbures, éviter le surcoût de l’innovation, et encourager l’inter-insularité des navires et des archipels. Pour le Cluster, encourager l’innovation, proposer un transport durable avec des prix stable, créer des navires mixtes passagers/fret, aménager et gérer des débarcadères et des ports et créer des hubs dans les archipels font partie des solutions.
Concernant les solutions innovantes pour le développement durable et la résilience des espaces maritimes, des solutions existent pour répondre aux besoins vitaux d’une île et encourager son autonomie. Il faut notamment encourager les initiatives privées. Qui mieux que les îliens savent ce qui marchent ou non sur leur territoire ? Pour la gestion des déchets, autre enjeu majeur, il est nécessaire de réfléchir autrement et pourquoi pas voir le déchet comme une ressource.
Parmi les solutions intelligentes des infrastructures maritimes, les « bouées connectées » pourraient répondre à quelques problèmes en Polynésie française. Elles permettraient de faciliter la gestion des mouillages et optimiseraient l’utilisation des corps-morts, tout en apportant une foule d’informations : la place dans le port ou au mouillage, l’arrivée et le départ des bateaux, où jeter ses déchets, où se réapprovisionner…
Enfin, la valorisation de la recherche et l’exploitation des Data représentent l’avenir de l’économie bleue. La donnée est la richesse d’aujourd’hui, son exploitation permet de mettre en valeur cette richesse, tout en innovant avec la création d’outils facilitant le quotidien. Les données non-utilisées servent à rien, d’où l’importance de les partager pour créer des business modèles. La mise en place du RESIPOL est une première marche. Ce consortium Recherche enseignement supérieur innovation pour la Polynésie, rassemble l’Université de la Polynésie française, l’Université de Californie-Berkeley, le Centre national de la recherche scientifique, l’Ifremer, l’Institut Louis Malardé et l’IRD. L’École pratique des Hautes-études, Météo France, le Bureau de recherches géologiques et minières, le service hydrographique et océanographique de la Marine, le pôle d’innovation Tahiti Fa’ahotu et l’Agence française pour la biodiversité en sont des partenaires.
