Poussée par le chantier d’Ariane 6 et une commande publique plus dynamique, la création de richesses en Guyane s’élève à 2,2% contre une diminution en Guadeloupe (-0,3%) et en Martinique ( -1,1%), d’après une récente étude de l’Insee.
Une telle différence de croissance s’explique par une relance de l’investissement sur le territoire guyanais. En effet, la commande publique auprès du secteur du BTP s’améliore nettement lors du second semestre 2016 après trois années en retrait. Les travaux d’aménagement liés au programme Ariane 6, la construction du nouvel hôpital de l’Ouest guyanais à Saint-Laurent-du-Maroni mais également les mises en chantier de logements (+76% en 2016), les encours de crédits accordés aux entreprises (+9,3%) et aux ménages (+3,8%) représentent 1,9% de la croissance guyanaise. L’augmentation du produit intérieur brut est également aidée par une hausse de la consommation des ménages(+2,5%).
#CEROM En 2016 en #Guyane l’#investissement se redresse (+7,5% en volume), la #croissance se maintient (+2,2%) https://t.co/9Mw8VWMbdT pic.twitter.com/lml9HLlaTF
— CEROM (@CEROM_Officiel) 9 octobre 2017
Enfin, les échanges extérieurs viennent consolider ce regain d’activité économique. « La baisse des exportations liées au spatial est en très grande partie compensée par la hausse des exportations hors spatial (+ 14,8 %). Les exportations d’or sont aussi en progression avec 1,2 tonne d’or exportée, soit + 3,7 % en volume en un an. Le nombre de touristes est en forte progression à + 11,6 % de passagers contre + 3,8 % en 2015 », souligne l’analyse économique de l’Insee.
La croissance guadeloupéenne, tout comme celle de la Martinique (– 1,1 %), ne s’inscrit pas dans la dynamique que la Guyane ou encore de la France hexagonale. « En Guadeloupe, après une hausse de 2,6 % en 2015, l’investissement régresse de 4,6 %, entraîné par le recul de 21 % de l’investissement public », explique l’Insee. L’investissement public en Martinique connaît le même sort. A cela s’ajoute une chute de 15 % du volume de la production de produits pétroliers raffinés par la SARA.
Toutefois, la diminution de l’activité économique de ces deux départements est limitée par la bonne santé du secteur touristique durant cette période. En 2016, malgré l’épidémie de Zika apparue fin 2015, les dépenses touristiques s’accélèrent : + 7,5 % sur un an pour la Martinique et + 7,8 % en Guadeloupe. « L’ouverture des vols directs par la Norwegian Airlines entre la Guadeloupe, la Martinique et trois grandes villes des États-Unis (New York, Boston, Baltimore) mais aussi la visibilité de la Guadeloupe grâce à la coupe Davis pour le match France / Canada en mars 2016, conjuguées à une baisse du coût du billet favorisent le secteur touristique », ajoute l’Insee.
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