La compagnie aérienne Aircal, qui assure les vols domestiques en Nouvelle-Calédonie, a fait une demande de défiscalisation afin de renouveler sa flotte. Une demande conditionnée par Bercy : il faudra que la route qui longe l’aéroport de Magenta soit déplacée.
Cette route longe la partie nord de l’aéroport de Magenta, à seulement 40 mètres de celui-ci. « Pour des raisons de sécurité, la réglementation oblige un espacement d’au moins 75 mètres entre l’axe de la piste et la première infrastructure extérieure », explique Sébastien Chêne, directeur de l’Aviation civile, aux Nouvelles Calédoniennes. La Chambre de Commerce et d’Industrie qui gère la plateforme aéroportuaire se voit alors obligée de demandé une dérogation à l’Aviation civile pour tout décollage ou atterrissage d’un ATR (Avion trans-régional, largement utilisé pour les vols domestiques en Outre-mer). Le dossier traine depuis une dizaine d’années mais a reçu, l’an dernier, un coup d’accélérateur. Le Congrès calédonien a voté une enveloppe supplémentaire d’environ 12,5 millions d’euros afin de réaliser les travaux de déviation de la fameuse route. Ils devraient démarrer en mi-2016 et la nouvelle route devrait être livrée en 2019.
Grâce à ces travaux, l’aéroport de Magenta pourra être homologué en « code 3 », autrement dit, apte à faire voler des ATR sans dérogation. La réalisation des travaux étaient aussi la condition imposée par Bercy concernant la demande de défiscalisation qui permettra à Aircal de renouveler sa flotte. Actuellement, la compagnie dispose de quatre appareils du même type : trois ATR 72 de 68 sièges et un ATR 42 de 48 sièges. Aircal veut tous les remplacer par des ATR 72 de 70 sièges avec un but : augmenter la fréquence des rotations. Un appareil qui fait six rotations entre Magenta et les îles pourra alors doubler cette fréquence.