Desserte aérienne : en Polynésie, Air Tahiti Nui se lance dans le transport en hélicoptères

Desserte aérienne : en Polynésie, Air Tahiti Nui se lance dans le transport en hélicoptères

Image d’illustration ©DR

La compagnie aérienne polynésienne Air Tahiti Nui souhaite se lancer dans le transport en hélicoptères en Polynésie française, rapporte Tahiti-infos. Ses premiers appareils pourraient voler en mars 2018.

« Nous travaillons effectivement sur ce projet-là. Nous avons eu l’autorisation du conseil d’administration d’ATN. Nous en avons parlé au Pays (gouvernement de la Polynésie, ndlr), nous devrions être capables d’effectuer le premier vol en mars 2018 », a confié le PDG d’Air Tahiti Nui, Michel Monvoisin, au site d’infos. La dernière compagnie à avoir assuré des vols en hélicoptères, Tahiti Helicopters, a fermé en juin dernier. Elle opérait des vols touristiques, des prises de vues aériennes, du transport logistique, de personnes mais aussi des évacuations sanitaires. C’est donc sur un marché orphelin que va se positionner la compagnie au Tiare.

Sous forme de SAS, Air Tahiti Nui sera actionnaire de cette filiale à 50% et HBG, expert dans l’exploitation d’hélicoptères, détiendra l’autre moitié du capital. Pour ce qui est des missions, Air Tahiti Nui remplira les mêmes besoins que son prédécesseur Tahiti Helicopters. « Le Pays a émis le souhait de nous voir réaliser les évasans (évacuations sanitaires, ndlr), et je sais que c’est un besoin donc nous le ferons. Prenez l’exemple d’un touriste qui fait une crise cardiaque à Bora, l’hélicoptère peut intervenir directement sans passer par la case hôpital et aéroport », indique Michel Monvoisin. Il était d’ailleurs question que la compagnie reprenne l’opérateur Tahiti Helicopter. « Mais le responsable était pressé et nous voulions prendre notre temps pour étudier la question. Finalement, les hélicoptères ont été rapatriés en France et la société a fermé ».

Pour le lancement de sa filiale en mars prochain, Air Tahiti Nui fera voler quatre hélicoptères : deux basés à Tahiti, deux à Bora Bora, où « il y a une très grosse demande pour visiter les Îles-sous-le-Vent. Par exemple, les gens des hôtels, souvent situés sur les motu (îlots entourant l’île principale, ndlr), pourront se rendre au marae de Taputapuatea et le survoler en hélicoptère ». Avec l’arrivée de la low-cost long courrier French Blue en mai 2018, l’annonce d’une possible liaison en Tahiti et la Chine et cette nouvelle compagnie d’hélicoptères, le ciel polynésien sera définitivement en ébullition en 2018.