Desserte aérienne : Avant son arrivée en Polynésie, United Airlines casse les prix entre Tahiti et l’Hexagone

Desserte aérienne : Avant son arrivée en Polynésie, United Airlines casse les prix entre Tahiti et l’Hexagone

©Louis Nastro / Reuters

Les prix des billets entre Paris et Papeete sont encore à la baisse. C’est en tout cas ce qu’a pu constater Antony Fontan, gestionnaire de la page Aviation Geeks Tahiti, qui a pu trouver un billet aller/retour Tahiti – Paris en décembre pour la somme tout à fait compétitive de 841 euros. 

Un aller-retour Tahiti-Paris, en classe économique, pour les vacances de Noël du 11 décembre au 13 janvier, avec bagage en soute et repas à bord, à moins de 100 000 Fcfp (841 euros) ? Non, les Polynésiens ne sont pas de retour dans les années 90, à l’époque où Corsair et AOM desservaient encore la Collectivité, mais bien en 2018, à l’heure où United Airlines prépare un atterrissage fracassant à l’aéroport international de Tahiti-Faa’a. Si les prix avaient déjà considérablement baissé à l’arrivée de la low-cost long courrier French Bee, la géante américaine va davantage bousculer un marché jusqu’ici limité en termes d’offres.

Mais attention, le tarif affiché ci-dessus est combiné avec un vol Paris-San Francisco opéré par Air France et sur une durée limitée. Selon Radio 1 Tahiti, il ne resterait plus que quelques places sur le tronçon Paris-San Francisco. Et si par malheur un retard devait survenir sur l’un des deux tronçons, il peut faire perdre le second. C’est le risque des vols combinés entre plusieurs compagnies. Mais pourquoi un tel prix d’appel ? « C’est pour attirer les clients » au lancement du San Francisco-Papeete de United Airlines en octobre, explique Antony Fontan. « Les gens ont leurs habitudes avec ATN (Air Tahiti Nui) et Air France pour les USA (…). Le seul moyen d’attirer les clients c’est de faire des tarifs agressifs, c’est ce qu’a fait French Bee », rappelle-t-il.

Guerre des prix sur San Francisco

Avec l’arrivée de United Airlines, c’est la destination San Francisco qui, à peine s’est-elle ouverte aux voyageurs polynésiens, devient « la destination la moins chère et la plus concurrentielle », contrairement à Los Angeles, destination historique pour rejoindre la Polynésie depuis l’Amérique du Nord et l’Europe. Sur celle-ci, Air Tahiti Nui garde une certaine main mise, ayant pour seule concurrente Air France en vol direct. Mais sur San Francisco, French Bee, United Airlines et Air France sont entrés en guerre des prix, depuis Paris ou Tahiti. Petit avantage à la compagnie du groupe Dubreuil qui, en plus d’être la moins chère sur la ligne Tahiti-San Francisco (en tarif basic), est la seule à desservir la métropole californienne depuis Paris-Orly. D’autant qu’elle ne piétine pas sur la clientèle de United Airlines, contrairement à Air Tahiti Nui et Air France.