Desserte aérienne: Air Austral et Ewa menacés d’interdiction de se poser aux Comores durant quelques heures

Desserte aérienne: Air Austral et Ewa menacés d’interdiction de se poser aux Comores durant quelques heures

En riposte d’un refus de la direction générale de l’aviation civile française d’autoriser des droits de trafic à la compagnie comorienne Inter’Iles sur l’axe Mayotte-Moroni-Pierrefonds, les autorités comoriennes avaient à leur tour annoncé la suspension dès ce 27 décembre des autorisations d’atterrissage aux Comores d’Air Austral et de sa filiale Ewa.

Les rotations effectuées par Ewa Air entre les Comores et la Réunion se sont déroulées ce 27 décembre sans encombres, d’après un communiqué de la compagnie Air Austral. « La décision des autorités de l’Union des Comores signifiée le 26 décembre à la DGAC française d’interrompre le programme des vols des compagnies Air Austral et Ewa air de et vers les Comores a été levée hier soir dans la nuit. Air Austral et Ewa Air confirment ainsi le bon fonctionnement de leur programme de vols de et vers les Comores ». Un retour à la normale possible grâce à la tenue de négociations entre les autorités françaises et comoriennes. A l’origine du conflit, un courrier de la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) française aux Comores en date du 22 décembre dernier. Dans cette missive, les autorités françaises refusaient le programme de vols d’Inter Îles Air avec son nouvel Airbus 320, au motif d’un cas de « cabotage » suite à la découverte de vente de billets sur le site internet d’Int’Air Îles de billets entre Dzaoudzi et Pierrefonds, via Moroni. L’autre motif invoqué est «le contexte mondial de menace terroriste élevé». Sur ce dernier point, les services aériens français avaient alors proposé de mener « une mission d’évaluation des mesures de sûreté en vigueur  sur l’aéroport de Moroni ».

En signe de protestation, les autorités comoriennes ont décidé alors de suspendre les programmes de vols d’Air Austral et EWA Air « en attente des résultats de cette mission ». Le gouvernement Azali voulait ainsi dénoncer le non respect de la réciprocité en matière de trafic commercial aérien entre les départements français de l’océan Indien et les Comores, selon le site Comores Infos.Un conflit qui intervient à l’approche de la rentrée scolaire de janvier.