©Aéroport de Mayotte
L’aéroport de Mayotte va pouvoir continuer à accueillir des avions gros-porteurs après 2019. En effet, les 13 millions d’euros nécessaires à la mise aux normes de l’aéroport ont été trouvés, rapporte le Quotidien du Tourisme.
« C’était impossible, nous l’avons fait » déclare Jean-Pierre Bès, secrétaire général du Syndicat des compagnies aériennes Autonomes (Scara), médiateur dans cet accord trouvé avec l’Etat, le Département de Mayotte et le FEDER, qui ont débloqué les fonds nécessaires au financement des travaux de mise aux normes EASA. Sans cela, l’aéroport de Pamandzi à Mayotte n’aurait pas pu accueillir des avions gros-porteurs à l’horizon 2019. Seuls des ATR auraient été autorisés à y atterrir, soit une capacité insuffisante pour assurer la desserte de l’île, notamment vers Paris, et son ravitaillement.
EDEIS, le gestionnaire de l’aéroport a accepté de revoir à la baisse ses exigences de rentabilité financière, tandis que la DGAC a allongé la période de plan d’investissement. Air Austral et Ewa Air toutes deux membres du Scara, mais aussi Corsair, ont consenti un effort significatif sur les redevances, indique également le Quotidien du Tourisme. « Les aéroports ne sont pas des infrastructures industrielles classiques, le rôle central qu’ils occupent dans l’aménagement du territoire nécessite la participation à leur fonctionnement de l’ensemble des acteurs du transport aérien, pour servir l’intérêt général », a indiqué le Scara.
Samedi dernier, un collectif de citoyens rassemblant plusieurs associations, et soutenu par les élus mahorais, s’était mobilisé pour réclamer l’allongement de la piste de la piste de l’aéroport de Pamandzi. Une demande qui date d’une trentaine d’année.