Crise de la Canne à la Réunion: Une rencontre entre le gouvernement et les députés réunionnais prévue mercredi

Crise de la Canne à la Réunion: Une rencontre entre le gouvernement et les députés réunionnais prévue mercredi

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Le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert et la Ministre des Outre-mer Annick Girardin rencontreront les sept députés de La Réunion mercredi pour évoquer le conflit qui oppose depuis plus d’un mois les planteurs de canne et les industriels de la filière sucre dans l’île.

Le gouvernement à la rescousse des  planteurs réunionnais. Dans un communiqué, Stéphane Travert le Ministre de l’Agriculture et Annick Girardin la Ministre des Outre-Mer s’entretiendront avec les députés réunionnais au Ministère de l’Agriculture. La semaine dernière, les députés de la Réunion avaient demandé à Stéphane Travert la mise en place d’une rencontre rapide pour trouver une solution à cette crise. Les députés ont estimé que les planteurs avaient « démontré la nécessité de revaloriser » le prix de la tonne de canne « à hauteur de 45 euros », et que le climat de tension actuel risquait « de porter préjudice à l’ensemble de la filière et aux 18.000 emplois qu’elle représente ».« J’appelle solennellement Tereos à participer pleinement aux négociations en permettant aux planteurs de pouvoir vivre de leur culture », a notamment demandé la député et ancienne ministre des Outre-Mer Ericka Bareigts, dans un communiqué.

Un conflit qui s’est intensifié ces derniers jours avec plusieurs blocages de routes et des opérations escargot organisés ce lundi. Une méthode fustigée par le nouveau Préfet de la Réunion, Amaury de Saint-Quentin arrivé sur l’île ce dimanche. « Je suis pour le dialogue, mais la logique qui consiste à prendre en otage tout un territoire n’est pas ma conception de la République », a-t-il prévenu. Ce dernier a d’aileurs rencontré les protagonistes de ce conflit.

Tereos maintient le bras de fer

Amaury Saint-Quentin a reçu dans la soirée les trois syndicats agricoles, la Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion (CGPER), la fédération locale de la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs puis le groupe industriel Tereos. Le groupe sucrier continue de camper,sur une proposition d’augmentation du prix de 2,50 euros la tonne de canne quand les planteurs réclament une hausse de 6 euros. Dans une tribune publiée lundi matin, le Syndicat du sucre explique que « déduction faite de toutes les aides versées à la filière, le prix payé aux planteurs par les sucreries de La Réunion est déjà supérieur à celui payé en métropole par les sucreries de betteraves », et que « l’industrie sucrière réunionnaise souffre d’un handicap structurel de compétitivité ».

Avec AFP