Une cargaison de melons de Guadeloupe s’est envolée ce 15 avril pour le marché national © DR
La réduction du trafic aérien aux Antilles a fortement pénalisé l’export vers la France des melons de Guadeloupe et de Martinique. Sollicité par le groupement Caraïbes Melonniers, la Région Guadeloupe a octroyé une aide de plus de 350 000 euros pour prendre en charge le surcoût du fret aérien.
Depuis le 23 mars 2020, le trafic aérien entre les Antilles et l’Hexagone est très fortement réduit en raison du Covid-19. Une pandémie qui met en difficulté la filière du melon, alors que les signaux étaient au vert pour assurer une bonne saison. Après une année 2019 très mauvaise, 2020 s’annonçait comme un très bon cru, avec des fruits d’excellente qualité.
Depuis, la filière essaie de s’organiser en affrétant des vols complémentaires, proposés par la compagnie TUi. Avec une dotation régionale de 350 000 euros, quatre vols (programmés les 9, 10, 15 et 17 avril) permettent de transporter un total de 134 tonnes de melons, et de compenser en partie le manque à gagner. « Il s’agit aussi de répondre à la demande des distributeurs, avec qui nos producteurs ont signé des contrats ; et préserver le marché national, face à la concurrence des importations du Maroc ou d’Espagne», précise un communiqué.
Madame Nita Cerol, vice présidente de la commission agricole a assisté au chargement de ce vol exceptionnel © DR
Durant cette saison, le groupement n’aura exporté que 326 des 690 tonnes prévues. Pour écouler l’ensemble de la production, une distribution locale est mise en place à travers un partenariat Région / Caraïbes Melonniers et l’Iguaflor. 1 500 cartons de melons Philibon, seront distribués en faveur des familles dans le besoin.
