Covid-19: Aux Antilles et en Guyane, l’activité économique a reculé de 20 à 25% durant le confinement

Covid-19: Aux Antilles et en Guyane, l’activité économique a reculé de 20 à 25% durant le confinement

Vue du ciel de la ZIC Jarry, à Baie-Mahault en Guadeloupe

Selon une étude menée par l’Insee et l’IEDOM, le confinement a entraîné un recul de l’activité économique de l’ordre de 20% en Guadeloupe et en Martinique. Un pourcentage qui va jusqu’à 25% pour la Guyane.

La situation inédite de confinement de la population visant à lutter contre la propagation du virus Covid-19, est à l’origine d’un recul de l’activité économique de 20 % par rapport à une situation dite « normale » en Guadeloupe et en Martinique.

L’Insee et l’Iedom ont noté durant la période du confinement, une baisse drastique des consommations des ménages, principal moteur de croissance dans les trois départements.
Le recul de l’activité se traduit aussi par un choc d’ampleur variable selon les secteurs. Aux Antilles, le secteur industriel est le plus touché avec un chute de 80% de cette activité, suivi de la chute des valeurs ajoutées des secteurs du commerce, de la réparation automobile et du transport/entreposage.

Point positif pour l’étude : le secteur de la construction a mieux résisté aux Antilles et en Guyane qu’en France hexagonale.

La baisse de l’activité économique a également pesé sur la balance commerciale, et plus particulièrement sur les exportations. En Guadeloupe, les exportations ont chuté de 93% . «En particulier, fin avril, dans la filière fruits et légumes, le bilan des six semaines de confinement est lourd, notamment du fait de l’impossibilité d’effectuer un report de production», explique l’Insee et l’IEDOM.
En Guyane, l’arrêt des activités spatiales a entrainé la chute des exportations. « Cet arrêt a des répercussions dans toutes les branches de l’économie au travers des entreprises fournisseuses. La campagne de lancements interrompue mi-mars n’a redémarré que le 21 avril avec les équipes sédentaires d’Arianespace et du Cnes. Ainsi, la première mission, Vega VV16, aurait lieu fin juin. Les lancements déprogrammés se traduisent par un effondrement des exportations (-75 %)», souligne l’étude.