A l’occasion d’une réunion de travail sur le lancement de la concurrence et de la consommation en Outre-mer, la Ministre des Outre-mer Annick Girardin en lien avec Bruno Le Maire le Ministre de l’Economie et des finances, a nommé Francis Amand comme nouveau délégué à la concurrence en Outre-mer.
Comme annoncé lors de son déplacement à La Réunion durant la crise des gilets jaunes, la Ministre des Outre-mer a annoncé la nomination de Francis Amand comme délégué à la concurrence en Outre-mer.
«La cherté de la vie en Outre-mer est un sujet qui ne date pas d’aujourd’hui. Un certain nombre de mesures a été prise notamment dans la Loi Lurel. L’idée est de faire un bilan de ces outils: le bouclier qualité-prix, l’observatoire des prix, des marges et des revenus. Le délégué à la concurrence aura pour mission de décortiquer la construction du prix d’un certain nombre de produits». Sa mission principale consistera donc à renforcer la transparence des prix en outre-mer par la lutte contre les pratiques commerciales déloyales ainsi que les ententes et les abus de position dominante.
« Donner des réponses»
« On doit des réponses et des assurances aux ultramarins sur le fait qu’on sait pourquoi les prix sont plus élevés. Il faut voir pourquoi tous ces outils (bouclier qualité-prix, ndlr) ne donnent pas toute l’efficacité qu’on peut attendre» a souligné le délégué à la concurrence en Outre-mer Francis Amand. Le nouveau délégué entend mener des «dialogues francs et éclairants» sur la situation des prix avec l’ensemble des parties prenantes de la vie économique. Francis Amand a par ailleurs indiqué se rendre d’abord à La Réunion avant la fin du mois de janvier.
Une mission « utile»
Pour la présidente de l’Autorité de la Concurrence Isabelle de Silva, la nomination d’un délégué à la concurrence en Outre-mer est «une mission utile». « A l’autorité de la Concurrence, nous ciblons prioritairement le sujet des Outre-mer depuis quelques années pour agir par tous les moyens dans le contrôle des concentrations, le rapprochement des entreprises, dans la détection des pratiques anti-concurrentielles».
Outre cette nomination, les échanges ont porté sur trois points principaux tels que l’élaboration de nouveaux indicateurs pour apporter plus de transparence dans la construction des prix dans les territoires d’Outre-mer, le renforcement du rôle des sept observatoires des prix, des marges et des revenus et leur élargissement, les conditions d’évaluation des dispositifs de la Loi du 20 novembre 2012 relative à la régulation économique outre-mer.