Le Programme d’Options Spécifiques à l’Éloignement et à l’Insularité (POSEI), outils européen d’aides au secteur agricole des territoires ultramarins, est une enveloppe d’aide de 11 millions d’euros à destination des Outre-mer. Déjà remise en cause en 2018, le parlement européen prévoit cette année une réduction de 4% du montant alloué au programme. Une situation qui inquiète les professionnels du secteur, et A suscité la prise de position de plusieurs parlementaires C’est au tour du député européen Younous Omarjee de prendre position dans ce dossier qui oppose le secteur agricole ultramarin à la Commission européenne.
L’enveloppe du POSEI avait déjà été remise en cause en 2018, mais l’intervention des professionnels du secteur et de plusieurs parlementaires avait permis de faire reculer l’institution européenne. Le maintien des fonds pour la période 2021-2027 avait alors été obtenue avec l’accord des commissaires européens à l’agriculture Phil Hogan, ainsi que son successeur, Janusz Wojciechowski. A la surprise générale, le commissaire Phil Hogan à de nouveau proposé une baisse de ce fonds d’aide européen.
La Commission européenne souhaite donc une baisse de 4% des fonds alloués au POSEI, le Parlement européen quant à lui, a adopté de nouveaux amendements le 28 avril 2020. La situation est pour l’instant bloquée.
La mise à disposition de ces fonds européens représente une manne financière capitale, garante de nombreux emplois, pour de nombreux territoires ultramarins.
Dans son communiqué, Younous Omarjee fait le point sur le blocage des négociations concernant le budget du POSEI : « Le Parlement a de nouveau adopté des amendements visant à rétablir le budget du POSEI ce 28 avril 2020. Une négociation est depuis lors engagée entre le Parlement et le Conseil européen sur ce règlement dit transitoire. Le Parlement européen en toute logique défend sa position de maintien des fonds POSEI. Nous pensions que la position du Conseil dans la négociation aurait été de satisfaire à notre demande et qu’ainsi l’accord aurait pu être scellé. Sauf qu’à ce stade les gouvernements, dont la position est exprimée par l’Allemagne qui préside l’Union Européenne, ne parviennent à s’accorder entre eux et demandent que la baisse des crédits telle qu’initialement demandée par la Commission européenne soit confirmée. Ce que le Parlement européen refuse absolument ».
Le Député européen conclut en incitant les acteurs agricoles des Régions Ultra Périphériques à maintenir une pression maximale sur le Gouvernement français.
Par Damien Chaillot