Ariane 6 : Le contrat avec l’industrie est confirmé

Ariane 6 : Le contrat avec l’industrie est confirmé

©DR

L’Agence spatiale européenne (ESA) et l’industriel Airbus Safran Launchers (ASL) ont signé mercredi à Paris la confirmation du programme Ariane 6, qui vise à doter l’Europe d’une fusée plus compétitive que l’actuelle Ariane 5. Le premier vol du futur lanceur est prévu fin 2020.

« Après une revue approfondie du programme, finalisée en septembre, et après l’avis positif du Comité de politique industrielle de l’ESA mardi, l’Agence spatiale européenne est en mesure de confirmer le plein développement d’Ariane 6″, indique-t-elle dans un communiqué. Le texte signé par l’ESA et la coentreprise ASL, maître d’oeuvre industriel d’Ariane 6, « permet d’engager la totalité des 2,4 milliards d’euros prévus pour le développement, l’industrialisation et l’exploitation du lanceur Ariane 6″, a souligné ASL. Un contrat signé en août 2015 par l’ESA et ASL portait déjà sur ce montant de 2,4 milliards d’euros mais il stipulait que, dans un premier temps, seuls 680 millions d’euros seraient versés pour démarrer les premières activités de développement. L’avenant au contrat signé mercredi va permettre de débloquer les sommes restantes – soit près de 1,7 milliard d’euros – nécessaires à la poursuite du programme.

« L’industrie a tenu ses engagements. Nous avons respecté les objectifs fixés en terme de délais et de qualité et allons pouvoir continuer à développer un lanceur flexible, modulaire et compétitif qui volera en 2020″, a déclaré Alain Charmeau, président exécutif d’ASL. « Cela montre que l’Europe, quand elle le décide, est capable de grandes aventures collectives », a déclaré le secrétaire d’État français à la Recherche Thierry Mandon, qui assistait à la signature. En décembre 2014, l’Europe spatiale a décidé à Luxembourg de se doter d’un nouveau lanceur beaucoup moins coûteux que l’actuelle Ariane 5. L’objectif est de réduire les coûts de 50%. A elle seule, la France finance la moitié (52%) du programme Ariane 6. L’Allemagne est le deuxième contributeur (23%), suivie de l’Italie. L’Europe spatiale est mise sous pression par l’exacerbation de la concurrence internationale dans le domaine des lanceurs, notamment celle du groupe américain SpaceX.

Avec AFP.