©Corail Hélicoptères
Leader réunionnais des vols touristiques et professionnels en hélicoptère, la société Corail Hélicoptères investit l’île Maurice, située à 230 km des côtes réunionnaises. Dès le début 2017, Corail Hélicoptères avait pris ses quartiers dans la Caraïbe, notamment sur Saint-Martin et l’île de Saba.
La société réunionnaise Corail Hélicoptères vient d’achever son hangar à Triolet, au nord-est de l’île Maurice, mais en attendant les autorisations nécessaires, la société assure ses transferts vers les hôtels et les survols touristiques depuis l’aéroport international de Plaisance, rapporte le site Clicanoo. « L’île a un potentiel très élevé pour la clientèle haut de gamme. Elle reçoit plus d’un million de touristes par an. L’offre des prestations en hélicoptère était inadaptée par rapport à la population. Maurice était sous-équipée pour offrir ce service. Nous avons donc trouvé qu’il y avait une demande sur le marché », explique Alfred Chane Pane, PDG de Corail Hélicoptères, à Défi Média.
Démocratiser les transferts en hélicoptères pour les Mauriciens
Côté tarifs, ceux-ci sont « fixés en fonction de ce que les touristes ont l’habitude de payer dans d’autres pays comme Monaco, Saint-Martin ou La Réunion », poursuit Alfred Chane Pane. « Il faut compter par transfert 800 euros pour 20 minutes. Pour la clientèle VIP qui voyage en première classe ou en jet privé, nous nous sommes fixés un challenge : il faut que ces clients soient dans une piscine, 15 minutes après leur atterrissage à Maurice. Cela marche très bien dans les pays où nous opérons déjà ». Pour les Mauriciens, Alfred Chane Pane annonce « des baptêmes de l’air (…) à prix réduit. Nous souhaitons démocratiser, à leur intention, des transferts en hélicoptère ».
Début 2017, Corail Hélicoptères s’était déjà implanté dans le bassin caribéen, bien loin de son île de rattachement La Réunion. En effet, la société est implantée à l’aéroport international de Grand Case, sur Saint-Martin, où elle effectue de nombreux vols entre Saint-Martin et Saint-Barth, vers Saint-Kitts, Nevis, Anguilla et Antigua. Le 21 janvier, Corail Hélicoptères a été autorisé par le gouvernement néerlandais à opérer des vols depuis l’île de Saba. « Nous sommes déjà appelés à nous développer sur d’autres territoires, notamment la Chine, l’Asie du Sud-Est et Madagascar », indique Alfred Chane Pane.
Dernier jour pour Tahiti Hélicoptères
Si la société réunionnaise Corail Hélicoptères affiche une santé économique et un potentiel de développement satisfaisants, il n’en est pas de même pour son pendant polynésien Tahiti Helicopters. Faute d’aides et en proie aux difficultés économiques, la société polynésienne opérera son dernier vol, ce mardi 30 mai. Les potentiels repreneurs sont appelés à se faire connaître avant le 10 juin, date butoir avant la fermeture définitive de la société. Si Tahiti Helicopters assurait des missions touristiques, elle était aussi demandée pour des missions plus diverses: transports de passagers inter-îles, évacuations sanitaires ou encore, levage de matériels dans des zones inaccessibles.