Après Madagascar et Maurice, le câble METISS arrive à La Réunion

Après Madagascar et Maurice, le câble METISS arrive à La Réunion

La pose du câble METISS à Madagascar

Le nouveau câble sous-marin METISS sera déployé à La Réunion le vendredi 19 juin prochain en baie du Port. Fruit du travail d’un consortium regroupant 6 opérateurs de La Réunion, Maurice et Madagascar, ce câble de 3 000 kilomètres reliera prochainement ces trois îles sœurs à l’Afrique du Sud.

Après 5 années de travail pour une nouvelle autoroute numérique, le nouveau câble sous-marin METISS arrive à La Réunion. Sa mise en service progressive est prévue à partir de septembre 2020. D’une capacité de 24 Térabits pour deux paires de fibre optiques, le câble METISS est 24 fois plus puissant que les câbles actuels au départ de La Réunion.

Le câble avait été chargé à bord du navire italien le TELIRI dès le mois de janvier dernier. Retardé de quelques semaines par la crise COVID, le bateau a pu enfin prendre la mer en avril dernier pour rejoindre l’océan Indien.

Après avoir déployé la partie terrestre à Madagascar le 2 juin et à Maurice le 14 juin, le TELIRI arrive à la Réunion ce vendredi 19 juin au petit matin pour effectuer la pose des derniers mètres jusqu’à la plage, en baie du Port. Il gagnera ensuite la banlieue de Durban pour raccorder METISS aux côtes africaines.

200601_Metiss

Les enjeux sont multiples : Sécurisation tout d’abord, avec la création de cette troisième autoroute internet vers l’Afrique, qui amoindrira les risques de coupure entre nos îles et l’Afrique ; Anticipation de l’obsolescence des câbles existants, notamment le câble SAFE dont l’exploitation est prévue pour s’arrêter aux alentours des années 2025-2027 ; Indépendance technique et financière enfin, avec ce consortium constitué d’opérateurs locaux, tous engagés sur leur territoire.

Ce nouveau câble permettra à terme l’amélioration des temps de réponse (« ping ») et de transit plus rapide, le temps de réponse depuis l’Afrique étant divisé par 4 par rapport à Paris. Avec le poids grandissant des « hub » internet de Johannesburg et Durban, il sera en effet possible d’ici quelques années de récupérer la plupart des données internet en Afrique du Sud, sur les gros serveurs Google, Microsoft, Facebook et autres, sans être obligé de remonter jusqu’à Paris.