Apiculture en Nouvelle-Calédonie: Le pays fait son miel

Apiculture en Nouvelle-Calédonie: Le pays fait son miel

Dans ce nouveau dossier spécial de notre partenaire Calédonia, nous vous proposons de découvrir la filière de la production du miel en Nouvelle Calédonie.

La Nouvelle-Calédonie fait son miel et pour cause, les Calédoniens apprécient cette douceur: on en consomme 620 grammes par an et par personne, ce qui nous place non loin de la France, elle-même parmi les pays les plus consommateurs d’Europe.
Un miel aux qualités reconnues donc, ici, mais aussi à l’international, comme l’attestent les miels de Lifou qui viennent de nouveau d’être primés au Salon de l’Agriculture.

Une production en plein essor

Si la production locale pèse bien peu à l’échelle mondiale (0,1 %), le cheptel apicole calédonien compte tout de même 12 000 ruches. Entre septembre 2016 et mai 2017, 162 tonnes de miel en sont sorties, avec un rendement moyen de 19,3 kilos par ruche.
Une belle progression, puisqu’en 10 ans la production annuelle a doublé. Toutefois, la production reste insuffisante selon les acteurs du secteur et mérite d’être encore développée.

© Calédonia

© Calédonia

Des miels variés et reconnus

Au pays, 93% du miel commercialisé l’est sous l’appellation « miel toutes fleurs ». On trouve également le miel de forêt, et celui de niaouli. En terme de répartition géographique, 47% de la production est issue de la zone grand Ouest, 15,5% du Grand Nord et 11% de Lifou.

Les miels calédoniens sont régulièrement primés pour leur qualité. Cette année, c’est le Miel Tropical Foncé produit par Jules Usike à Lifou qui a remporté une médaille d’or au Concours Général Agricole au Salon de l’Agriculture 2019. Dans la catégorie Miel tropical clair, c’est le Miel de la jungle des Trésors de L’île, toujours à Lifou, qui a remporté une médaille d’argent.

Un environnement privilégié sous haute surveillance

L’insularité est un atout, puisque le caillou apparait protégé de parasites qui, ailleurs dans le monde, provoquent la disparition massive de colonies d’abeilles, à l’image du Varroa destructor.
Toutefois, cet environnement favorable reste sous haute-surveillance, justement pour continuer de travailler dans ces conditions privilégiées. Depuis 2012, un réseau d’épidémio-surveillance apicole (Resa) assure ainsi la surveillance du cheptel et la prévention des épidémies. Pour ce faire, des ruches sentinelles ont été implantées en divers endroits du pays pour détecter au plus tôt l’entrée de nouveaux pathogènes par voie maritime.

© FB/Centre de Promotion de l'Apiculture - Nouvelle-Caledonie

© FB/Centre de Promotion de l’Apiculture – Nouvelle-Caledonie

Faire son miel à plein temps ? Pas évident

Au pays, le statut d’apiculteur professionnel n’existe pas et rares sont ceux qui vivent à 100 % de leur métier. Selon une enquête menée par le Centre de promotion de l’apiculture, la production de miel est plutôt une activité complémentaire, et se pratique souvent en famille ou en amateur.

Du miel sans ruche ?

Finalement, avoir une ruche serait-il le seul moyen de produire son miel ? Pas forcément, si l’on en croit l’initiative des Abeilles du caillou. Pour favoriser la production artisanale de miel au pays, la structure propose aux particuliers comme aux entreprises de parrainer une ruche.

Autre piste : le miel sauvage