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Lors de la réunion d’hier au Congrès, les élus calédoniens se sont prononcés par 38 voix sur 54 en faveur de la garantie d’emprunt de 5 milliards de francs pacifique pour renouveler la flotte d’AirCalin.
C’était une décision fortement attendue de la part de la compagnie Air Calin. Après plusieurs mois de tractations, le gouvernement calédonien a décidé de se porter caution de la compagnie locale, à hauteur de 25% de l’emprunt (5 milliards FCFP) au lieu des 50% initialement prévus. Un choix qui a provoqué l’opposition des Républicains calédoniens et de l’UNI qui se sont par ailleurs élevés contre les tarifs de la compagnie régionale, sans concurrence notamment sur le Japon, escale obligée des vols vers Paris. Sonia Backès et Harold Martin ont remis en cause la stratégie commerciale d’AirCalin. « C’est une prise en otage des consommateurs calédoniens et il faudrait se poser sérieusement la question de la dimension de la compagnie », ont-ils déclaré. Les élus de l’UNI se sont opposés à cette garantie en raison du poids de ce soutien sur le surendettement de la collectivité. « Avec, cette garantie, nous allons atteindre 150 % du taux d’endettement de la Nouvelle-Calédonie, ce n’est pas rien. La Nouvelle-Calédonie a encore des besoins que nous devons financer », a ajouté Annette Tiaoue (UNI) au micro de Nouvelle-Calédonie 1ère.
De leur côté, les élus de l’intergroupe (Calédonie Ensemble, Rassemblement-Les Républicains et MPC) ont souligné dans ce dossier l’intérêt stratégique de soutenir Aircalin, afin que la Nouvelle-Calédonie puisse offrir une garantie de déplacement aux voyageurs sur les vols longs courriers, notamment à destination de l’Hexagone.