©Facebook / Christopher Gygès
Annoncé le 26 août dernier, le premier Grand débat économique en Nouvelle-Calédonie a rassemblé 300 personnes autour du membre du gouvernement calédonien en charge de l’économie et des mesures de relance, Christopher Gygès.
Chef d’orchestre de cette première du genre, Christopher Gygès a répondu aux questions du monde économique calédonien, ce lundi 9 septembre à Nouméa. Parmi les autorités, le membre du gouvernement en charge du budget Yoann Lecourieux, la présidente de la province Sud Sonia Backès, la maire de Nouméa Sonia Lagarde, les présidents des trois chambres consulaires, ou encore des représentants des organisations syndicale et patronale, ont également répondu présent au rendez-vous. Selon RRB, on comptait plus de 350 participants, près de 300 selon les chiffres du gouvernement.
Au programme, « les craintes, mais aussi les espoirs et les idées exprimés par les acteurs économiques » rapporte l’exécutif. Sécurité, taxes, douanes, réglementation, complexité administrative, plan d’urbanisme directeur, concurrence du commerce en ligne, délais de paiement, places de stationnement, arrêts maladie, seuils sociaux, flexibilité de l’embauche, méfiance des investisseurs, difficultés de trésorerie, simplification de la taxe générale sur la consommation ou encore, sortie de la période de réglementation des marges : les sujets ont été nombreux dans les discussions entre le monde économique calédonien et les autorités politique.
« C’était encore mieux que ce que j’espérais », a salué Christopher Gygès. « La participation en nombre des acteurs économiques, et notamment des plus petites structures, marque leur volonté de se faire entendre. L’objectif est donc atteint, il faut maintenant travailler sur les différentes propositions pour les transformer en quelque chose de concret, c’est-à-dire une loi de relance qui soit pragmatique ». Cette loi devrait être composée d’un train de mesures relatives à la simplification administrative, la relance économique, la relance du pouvoir d’achat, ainsi qu’à la transformation et à la diversification de l’économie.
Suivra ensuite une loi du pays de programmation fiscale, dont l’adoption est envisagée au premier trimestre 2020, qui offrira aux entreprises et aux investisseurs, la visibilité et la sécurité nécessaires à la mise en œuvre de leurs projets sur la durée de la mandature.Les points sociaux (arrêts maladie, seuils sociaux, flexibilité de l’emploi, etc.) pourraient, quant à eux, « faire l’objet d’une seconde loi de relance, mais pas avant fin 2020 », complète Christopher Gygès. « Ces sujets méritent d’être discutés par les partenaires sociaux avant que le gouvernement légifère. On laissera donc le temps nécessaire au dialogue social ».
En attendant, le Grand débat économique en Nouvelle-Calédonie doit se poursuivre à Lifou le 25 septembre, à Koné le 30 du même mois et à Bourail le 1er octobre.