Il y a 30 ans, Jean-Marie Tjibaou et Yeiwene Yeiwene étaient assassinés. C’était le 4 mai 1989. Les deux hommes auront consacré leurs vies au combat pour l’indépendance, guidés par l’amour de leur Pays et par des valeurs telles que la culture Kanak et l’importance des racines. Les personnes qui les ont connus racontent qui ils étaient. Dans un dossier spécial de la chaîne Caledonia, « Jean-Marie Tjibaou et Yeiwene Yeiwene : deux hommes, une histoire », les témoins racontent.
La culture, un pilier
Les deux hommes sont profondément attachés à la culture Kanak, aux valeurs traditionnelles du Pays. Hnadrune Yeiwene en témoigne pour son mari, tandis que Patrice Godin souligne l’importance de l’échange que prônait Tjibaou.
Melanesia 2000
En septembre 1975, Jean-Marie Tjibaou organise avec son équipe le premier festival des arts mélanésiens de Nouvelle-Calédonie. Une manifestation qui lui tenait à coeur. « Nous avons voulu ce festival parce-que nous croyons en la possibilité d’échanges plus profonds et plus suivis entre la culture européenne et la culture Kanak », avait-il déclaré.
La famille, les racines
En Nouvelle-Calédonie, les aires coutumières ont toujours eu leurs particularités : langues, savoirs-faire, mythes. Mais elles se rassemblent autour d’une valeur commune : la notion de famille.
La charte du peuple Kanak
Les fondements communs autour de la famille sont aujourd’hui posés sur le papier à travers la charte du peuple Kanak proclamée en 2014. Quelques extraits : « La femme est l’être sacré qui donne la vie », ou encore « Les enfants et les petits-enfants prennent soin des grands-parents en reconnaissance de leur travail antérieur, de leur bienfait et du respect des ancêtres ».
Le combat pour l’indépendance
Pour Jean-Marie Tjibaou et Yeiwene Yeiwene, la seule issue de ce rapport colonial, c’est l’accession à l’indépendance. Un combat pour la dignité, mais aussi l’espoir de sauvegarder le Pays. Pour Jean-Marie Tjibaou, l’indépendance, c’est donner le pouvoir de choisir les fondements de la société du Pays.