Si la Polynésie n’a pas l’avantage de la proximité avec Paris, elle possède néanmoins une des vagues les plus belles au monde: Teahupo’o ©WSL
À peine s’est-elle portée candidate pour l’organisation des épreuves de surf des Jeux olympiques de Paris 2024 que la candidature de la Polynésie a du plomb dans l’aile. En effet, le président du Comité international olympique ne semble pas convaincu à l’idée que les épreuves de surf se déroulent aussi loin de Paris.
« Je ne suis pas au courant des détails… Mais laissons Tahiti de côté ! Ce qui est clair dans le processus, c’est que si nous avons deux bonnes alternatives pour un sport particulier, et que l’une des deux donne aux athlètes la possibilité d’être plus près du cœur des Jeux et leur permet de mieux vivre la magie des Jeux, c’est celle-là que nous préférons », a déclaré Thomas Bach, président du CIO. S’il ne s’agit que d’un avis, celui-ci devra forcément être pris en compte par le comité organisateur Paris 2024, relate L’Équipe.
De son côté, Jean-Christophe Rolland, membre du CIO et du conseil d’administration de Paris 2024, a tempéré les propos de Thomas Bach. « Je n’ai pas les éléments pour statuer. Mais ça s’étudie et je ne vois pas pourquoi on ne l’étudierait pas ! Tahiti fait partie de la France, et c’est la France qui a les Jeux. Si ça fait sens et qu’à la fin de cette analyse, on trouve qu’il y a plus de pour que de contre, pourquoi pas ? Ne commençons pas par fermer les choses. Si ça se trouve, c’est complètement fou et l’analyse va montrer que ce n’est pas possible. Mais on ne ferme pas la porte avant de l’étudier ». Un autre proche du dossier indique que cette « candidature est prise au sérieux. Avoir des épreuves en outre-mer, ce serait un signe fort ».
Lacanau, Biarritz, La Torche
Depuis le 26 juin, le Comité organisateur a lancé un appel à candidature pour l’organisation des épreuves de surf, suite à l’abandon d’organiser celles-ci sur une vague artificielle. « Le choix du site des compétitions de surf devra s’inscrire dans la vision de Paris 2024 pour des Jeux durables et responsables, et n’impliquera pas la construction de site pérenne », indique le Comité organisateur. « Paris 2024 privilégiera une vague naturelle, la France disposant de nombreux sites reconnus pour la pratique du surf, en métropole sur la façade Atlantique ou en outre-mer. De plus, les caractéristiques sportives et techniques, l’engagement des territoires et le potentiel touristique seront particulièrement étudiés ».
Outre la Polynésie, Lacanau, Biarritz associée à trois communes des Landes (Hossegor, Seignosse et Capbreton) et La Torche en Bretagne, sont également candidats pour l’organisation des épreuves de surf de 2024. Le Cotentin, en Normandie, va « sans doute » présenter une candidature, d’après La Presse de La Manche. Autant de candidats qui ont comme avantage indéniable la proximité avec Paris, ville organisatrice des JO de 2024. De son côté, la Polynésie, et plus précisément l’île de Tahiti, a d’autres cartes à jouer : un cadre idyllique, un potentiel touristique et surtout, une vague mythique qui rassemble chaque année les plus grands noms de la discipline.